Résolution sur le 10e anniversaire de la convention d'Ottawa de 1997 sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction
Suite au débat qui a eu lieu le 10 décembre 2007 sur le 10ème anniversaire de la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel, le Parlement a adopté une résolution commune invitant tous les États à signer et à ratifier la convention d'Ottawa afin de lui donner une portée universelle et de réaliser l'objectif commun d'un monde sans mines. Il appelle tout particulièrement les États-Unis, la Russie, la Chine, le Pakistan et l'Inde à adhérer à cette convention, sachant que le nombre estimé de victimes de mines terrestres et d'engins non explosés serait de 15.000 à 20.000 par an. Signe encourageant toutefois, le nombre de victimes serait passé de 11.700 personnes en 2002 à 5.751 en 2006, prouvant l’efficacité des mesures prises.
Néanmoins, beaucoup reste à faire pour parvenir à éliminer les mines antipersonnel puisque 78 pays détiennent encore en stock 250 millions de mines terrestres et que 13 États (qui ne sont pas parties à la convention d'Ottawa) continuent de fabriquer (ou se réservent le droit de fabriquer) des mines antipersonnel.
Rappelant que chaque État partie à la convention d'Ottawa "s'engage à ne jamais, en aucune circonstance, assister, encourager ou inciter, de quelque manière, quiconque à s'engager dans toute activité interdite […] par la convention", les députés demandent que :
Par ailleurs, les députés demandent à l'Union, aux États membres et aux pays candidats d'interdire toute forme de soutien financier direct ou indirect de la part d'institutions financières, privées ou publiques, opérant sur leur territoire ou soumises à leur législation, en faveur d'entreprises impliquées dans la production, le stockage ou le transfert de mines terrestres antipersonnel.
Enfin, le Parlement appelle ses commissions compétentes à suivre de près les réunions de la convention sur l'interdiction ou la limitation de l'emploi de certaines armes classiques, d'y participer et de rendre compte des autres mesures prises à l'échelon international en ce qui concerne ces armes.