Le Parlement européen a adopté par 297 voix pour, 13 voix contre et 7 abstentions, une résolution sur le vingt-cinquième rapport annuel de la Commission sur le contrôle de l'application du droit communautaire (2007).
Les députés déplorent que, contrairement au passé, la Commission n'ait fourni aucune réponse aux questions soulevées par le Parlement dans ses résolutions précédentes, et en particulier dans sa résolution du 21 février 2008 sur le vingt-troisième rapport annuel de la Commission sur le contrôle de l'application du droit communautaire (2005). Ils constatent l'absence d'amélioration significative concernant les trois questions essentielles que sont la transparence, les ressources et la lenteur des procédures.
Le Parlement rappelle à la Commission les demandes formulées les années précédentes, à savoir:
La Commission est invitée à:
Le Parlement prend acte de ce que, parmi les nouveaux cas d'infraction apparus en 2007, 1.196 concernent l'absence de notification des mesures nationales de transposition de directives communautaires. Il juge inacceptable que la Commission doive s'octroyer un laps de temps de 12 mois pour traiter de simples cas de non-communication de mesures de transposition par l'État membre et demande à la Commission d'adopter sans délai le principe de mesures automatiques et immédiates en ce qui concerne les cas de ce type qui n'exigent ni analyse ni évaluation.
Les députés estiment par ailleurs qu'il n'y a toujours pas de procédures claires en place pour véritablement poursuivre un État membre devant la Cour de justice du fait d'une infraction au droit communautaire à laquelle il a entre-temps été remédié et obtenir réparation pour de précédents manquements et omissions. La Commission est invitée à présenter de nouvelles propositions (avant la fin 2010) pour parfaire l'actuelle procédure d'infraction de manière à tenir compte de cette situation inéquitable.
S’agissant du projet « EU Pilot » destiné à vérifier la nouvelle méthode de travail de la Commission dans certains États membres, les députés observent qu'il s'agit d'un projet mis en œuvre sur une base volontaire, dont les modalités ont déjà suscité le doute et donné lieu à des demandes spécifiques. Ils demandent en particulier à la Commission si l'insuffisance des ressources au sein des États membres ne constitue pas un signe préoccupant de l'existence de problèmes réels dans le contrôle de l'application du droit communautaire. La Commission invitée à faire rapport au Parlement après avoir vérifié, entre autres :
Les députés constatent enfin qu'au cours de la présente législature, aucun progrès significatif n'a été réalisé quant au rôle essentiel que le Parlement devrait jouer dans le contrôle de la mise en œuvre du droit communautaire. Ils estiment que, si la Commission doit donner la priorité aux procédures d'infraction, cela implique des décisions politiques et non de simples décisions techniques qui ne font actuellement l'objet d'aucune forme de surveillance extérieure, de contrôle ou de mesures de transparence.
Enfin, la Commission est invitée à veiller à ce qu'une plus grande priorité soit conférée à l'application du droit communautaire en matière d'environnement, compte tenu des évolutions préoccupantes révélées dans son rapport et dans les nombreuses pétitions reçues dans ce domaine.