OBJECTIF : présenter une stratégie en vue d’évoluer vers l’interopérabilité pour les services publics européens.
CONTEXTE : les États membres mettant en place des services publics nationaux s’appuyant sur les TIC risquent de créer de nouveaux obstacles électroniques s’ils optent pour des solutions non interopérables. Ces obstacles électroniques fragmentent le marché intérieur et nuisent à son bon fonctionnement :
Le programme IDBAC (fourniture interopérable de services paneuropéens d'administration en ligne aux administrations publiques, aux entreprises et aux citoyens), établi par la Décision 2004/387/CE a fortement contribué à assurer l’interopérabilité dans le cadre de l’échange d’informations électroniques entre administrations publiques européennes. L’évaluation finale du programme IDABC a conclu qu’une approche coordonnée pouvait contribuer à fournir de meilleurs résultats, grâce à des solutions communes conçues et gérées en coopération avec les États membres. Le programme ISA (Solutions d’interopérabilité pour les administrations publiques européennes), établi par la Décision n° 922/2009/CE, qui succède au programme IDABC, met encore davantage l’accent sur l’intérêt de l’interopérabilité et de la collaboration pour la bonne mise en œuvre de la législation européenne.
Des initiatives de l’UE dans de nombreux secteurs - marché intérieur ; environnement ; justice et affaires intérieures ; douanes, fiscalité et accises - ont également mis en avant l’importance de l’interopérabilité.
CONTENU : la communication de la Commission présente la stratégie d’interopérabilité européenne (EIS, European Interoperability Strategy) et le cadre d’interopérabilité européen (EIF, European Interoperability Strategy) pour les services publics européens, deux éléments clés de la Stratégie numérique pour l’Europe. Ensemble, ils encouragent l’interopérabilité au sein des administrations publiques.
Stratégie d’interopérabilité européenne pour les services publics européens (EIS) : une approche cohérente commune en matière d’interopérabilité a pu être mise en place selon laquelle, en 2015, l’interopérabilité aura considérablement encouragé la fourniture de services publics européens par:
Pour ce faire, il convient de coordonner des actions au niveau de l’UE et des États membres. En outre, il convient également d’établir une gouvernance de l’interopérabilité au niveau de l’UE.
La stratégie regroupe les futures activités d’interopérabilité en trois intitulés: i) échange sécurisé d’informations; ii) architecture d’interopérabilité; iii) évaluation des implications sur les TIC des nouveaux instruments législatifs européens. Ces activités seront accompagnées par des mesures de sensibilisation à l’interopérabilité et de partage des meilleures pratiques.
Cadre d’interopérabilité européen pour les services publics européens (EIF) : ce cadre établi par la Commission est une approche commune d’interopérabilité pour les organisations souhaitant collaborer à la fourniture conjointe de services publics. Il définit les éléments communs tels que le vocabulaire, les concepts, les principes, les politiques, les lignes directrices, les recommandations, les normes, les spécifications et les pratiques.
L'EIF fournit des orientations aux administrations publiques européennes en matière de définition, de conception et de mise en œuvre des services publics européens. Il introduit:
Enfin, l'EIF souligne l’importance de la gouvernance de l’interopérabilité et la nécessité d’une coordination entre les différents niveaux administratifs.
Actions prévues : la Commission mettra en application l'EIS par l'intermédiaire du programme ISA et d’activités prévues dans le cadre du programme d'appui stratégique en matière de TIC. En parallèle, la Commission élabore actuellement l’initiative Commission en ligne 2011-2015.
Les activités de soutien à l’interopérabilité sont regroupées en trois intitulés :
Prise en compte : l'EIF doit être pris en compte lorsque des administrations publiques mettent en place des services publics européens et lors de la mise au point de systèmes TIC utilisés dans le contexte de la mise en œuvre de politiques de l’UE
Les États membres se sont engagés, par la déclaration ministérielle sur l’administration en ligne de Malmö, en Suède, le 18 novembre 2009, à aligner d’ici à 2013 leur cadre national d’interopérabilité sur les cadres européens applicables. Par conséquent, la Commission invite dès à présent les États membres à aligner leur stratégie nationale d’interopérabilité sur l'EIS, et leur cadre national d’interopérabilité sur l'EIF.