Le présent rapport analyse lapplication, en 2009 et 2010, des procédures établies par la directive 98/34/CE en matière de normalisation et de réglementations techniques. Il met en lumière la contribution importante de la normalisation et de la procédure de notification des réglementations techniques au fonctionnement du marché unique et à la mise en uvre de la politique «Mieux légiférer».
Normalisation : le rapport décrit le fonctionnement du volet de la directive 98/34/CE consacré à la normalisation, qui recouvre trois activités principales: i) la procédure dinformation sur les normes, ii) les demandes de travaux de normalisation («mandats») adressées par la Commission aux organismes européens de normalisation (OEN) et iii) les objections formelles à lencontre de normes soutenant les directives «Nouvelle approche». Elle donne des informations statistiques détaillées pour la période 2009-2010.
Procédure dinformation : la procédure dinformation continue de jouer un rôle important en encourageant les ONN à faire remonter leurs initiatives au niveau européen, ce qui favorise le marché unique et lharmonisation européenne. Le nombre de notifications émanant des nouveaux États membres est stable, ce qui peut être perçu comme un signe positif de leur intégration dans le système.
Mandats : le rapport constate que la procédure doctroi de mandats est bien établie, mais il faut veiller à préserver sa bonne application. À cette fin, la consultation informelle, en amont de la consultation du comité, des OEN et de toutes les parties intéressées (en particulier les parties prenantes européennes représentant les utilisateurs des futures normes) est essentielle et doit être poursuivie.
Pour rendre le fonctionnement du comité plus transparent, les services de la Commission invitent, depuis 2006, les organismes concernés par la normalisation européenne (lANEC, lECOS, lETUI-REHS et le NORMAPME) à participer à la réunion élargie du comité.
Par souci de transparence, et sappuyant pour cela sur les avantages technologiques qui doivent être incorporés au système CIRCA (un espace de travail collaboratif pour les partenaires des institutions européennes), les services de la Commission envisageront à lavenir la possibilité dorganiser une procédure écrite inspirée des forums existant sur Internet. Lobjectif sera de faire en sorte que tous les membres du comité puissent prendre connaissance des observations de leurs homologues, pour rendre ce type de consultation similaire à celui qui a lieu lors des réunions du comité.
Le système de mandats a manifestement contribué à développer le rôle de la normalisation dans de nouveaux domaines de la législation et des politiques de lUE. Cela se reflète aussi par le fait quun certain nombre de nouveaux actes législatifs de lUE font référence à la directive.
Afin de permettre une utilisation plus large et plus efficace des mandats comme outil politique, le processus doctroi des mandats devrait devenir plus réactif: les OEN devraient dans de plus brefs délais, répondre à la question de la pertinence des normes européennes demandées par rapport aux marchés, indiquer si elles acceptent un mandat, et si oui sous quelles conditions. Par conséquent, lors des modifications futures de la procédure doctroi de mandats, il faudrait veiller à définir des délais de réponse clairs pour les OEN, afin de donner aux services de la Commission le temps nécessaire à lélaboration de solutions de rechange lorsque les OEN ne sont pas en mesure, ou ne souhaitent pas, élaborer des normes européennes.
Objections formelles : bien quil sécoule un certain temps entre la réception de lobjection et ladoption de la décision, la procédure a, en général, fonctionné correctement.
Comme pour les mandats, et dans un souci de transparence, la Commission rend publiques sous une forme synthétique les décisions sur les objections formelles et transmet au comité, à chacune de ses réunions, un tableau actualisé des actions en rapport avec celles-ci.
Réglementations techniques : la procédure de notification des règles techniques nationales permet à la Commission et aux États membres de lUnion dexercer un contrôle préventif des règles techniques que ces derniers envisagent dadopter dans le domaine des produits (industriels, agricoles et de la pêche) et dans celui des services de la société de linformation.
En 2009 et 2010, le nombre total de projets notifiés a augmenté par rapport à la période précédente (1.525 notifications en 2009 et 2010, contre 1.979 entre 2006 et 2008). Une fois encore, cest le secteur de la construction qui affiche le plus grand nombre de notifications sur la période de référence. Le secteur des produits agricoles et alimentaires se classe en deuxième position et le nombre de notifications augmente de façon importante dans le secteur des transports.
Le rapport conclut que lapplication de la procédure en 2009 et 2010 a de nouveau confirmé toute son utilité en termes defficacité, de transparence et de coopération administrative.
Grâce à la politique de prévention et de travail en réseau de la procédure «98/34», les activités réglementaires ont été menées au niveau national sans générer dobstacles techniques aux échanges, et lharmonisation au niveau de lUnion européenne nest intervenue que là où elle était réellement nécessaire, dans le respect du principe de subsidiarité. Le faible nombre de procédures dinfraction sur la période concernée montre que la directive 98/34/CE constitue un outil important permettant dassurer la bonne application de la législation de lUnion européenne.
Dans lapplication de la directive 98/34/CE, la Commission continue de veiller au respect du principe de linitiative «Mieux légiférer» et à la nécessité de maintenir un environnement favorable à la compétitivité de léconomie européenne. Les projets notifiés continuent dêtre disponibles par voie électronique, gratuitement et dans toutes les langues officielles de lUE, ce qui laisse ainsi la possibilité aux opérateurs économiques de soumettre des observations.
De plus, des efforts continueront dêtre faits pour permettre aux opérateurs économiques de bénéficier dun cadre juridique clair, visant à améliorer la compétitivité des entreprises européennes dans lUE et à létranger, en tenant compte des liens existant entre la procédure de la directive 98/34/CE et celle instituée par laccord sur les obstacles techniques au commerce dans le contexte de lOrganisation mondiale du commerce (OMC).