OBJECTIF: modifier le règlement (CE) n° 726/2004 en ce qui concerne la pharmacovigilance en vue de remédier aux lacunes identifiées dans le système de pharmacovigilance de lUE et daméliorer la sécurité des médicaments à usage humain.
ACTE PROPOSÉ : Règlement du Parlement européen et du Conseil.
CONTEXTE : le 15 décembre 2010, le Parlement européen et le Conseil ont adopté la directive 2010/84/UE et le règlement (UE) n° 1235/2010 modifiant respectivement, en ce qui concerne la pharmacovigilance, la directive 2001/83/CE et le règlement (CE) n° 726/2004. La nouvelle législation sapplique à compter de juillet 2012.
Les mesures adoptées renforcent sensiblement le cadre légal pour la surveillance des médicaments, grâce à des dispositions destinées à renforcer le rôle de coordination de lAgence, les possibilités de détection des signaux et lapplication de procédures coordonnées au niveau européen pour répondre à des inquiétudes concernant la sécurité des médicaments.
Toutefois, des événements récents touchant à la pharmacovigilance dans lUnion européenne, en particulier laffaire dite du «Mediator», ont montré quil était nécessaire daméliorer encore le système de pharmacovigilance. À la suite dune analyse de laffaire du Mediator à la lumière de la législation de 2010 en matière de pharmacovigilance («test de résistance»), la Commission a constaté, dans le système de pharmacovigilance, des lacunes auxquelles il y a lieu de remédier.
ANALYSE DIMPACT : aucune analyse dimpact na été réalisée.
BASE JURIDIQUE : article 114 et article 168, paragraphe 4, point c), du traité sur le fonctionnement de lUnion européenne (TFUE).
CONTENU : lobjectif politique général de la présente proposition, ainsi que de la proposition visant parallèlement à modifier la directive 2001/83/CE est conforme aux objectifs globaux de la législation pharmaceutique de lUnion. Il sagit dassurer le bon fonctionnement du marché intérieur des médicaments à usage humain et de mieux protéger la santé des citoyens de lUnion européenne. Dans cette perspective, les propositions visent en particulier à remédier aux lacunes identifiées dans le système de pharmacovigilance de lUE et à assurer une transparence et une efficacité accrues du système en cas dinquiétudes concernant la sécurité.
La Commission propose de modifier le règlement (CE) n° 726/2004 comme suit :
Retrait dune autorisation de mise sur le marché ou dun produit : actuellement, les titulaires dune autorisation de mise sur le marché ne sont pas tenus de déclarer les motifs de retrait dune autorisation de mise sur le marché ou dun produit. Par conséquent, on ne peut exclure que le retrait volontaire dune autorisation de mise sur le marché ou dun produit par le titulaire pourrait occulter des problèmes de sécurité, surtout si lentreprise ne fait pas preuve de transparence quant à déventuelles inquiétudes concernant la sécurité du médicament.
En conséquence, il est proposé dadopter des dispositions prévoyant que le titulaire de lautorisation de mise sur le marché informe lAgence des raisons du retrait dun médicament, de linterruption de la mise sur le marché dun médicament, de demandes sollicitant le retrait dune autorisation de mise sur le marché, ou du non-renouvellement dune autorisation de mise sur le marché.
Transparence: la liste publique de médicaments faisant lobjet de la surveillance supplémentaire prévue à larticle 23 du règlement (UE) n° 726/2004 comprend certains médicaments soumis à des conditions de sécurité post-autorisation. Ces produits ne sont inscrits sur la liste, après consultation du comité pour lévaluation des risques en matière de pharmacovigilance, que si la Commission ou les autorités compétentes dun État membre en formulent la demande. Dès lors, les autorités compétentes doivent décider au cas par cas de révéler ou non au public le fait que des produits font lobjet dune surveillance renforcée.
Afin de garantir la transparence de la surveillance des médicaments autorisés, il est proposé que la liste des médicaments faisant lobjet de la surveillance supplémentaire établie par le règlement (CE) n° 726/2004 inclue systématiquement les médicaments soumis à des conditions de sécurité post-autorisation.
INCIDENCE BUDGÉTAIRE : la proposition na aucune incidence sur le budget de lUnion. Elle napporte que des modifications mineures au système établi par la législation de 2010 en matière de pharmacovigilance. Elle ne nécessite pas de ressources humaines ou administratives supplémentaires pour le fonctionnement du système de pharmacovigilance.