OBJECTIF : améliorer la transparence des mesures régissant la fixation des prix des médicaments à usage humain.
ACTE PROPOSÉ : Directive du Parlement européen et du Conseil.
CONTEXTE : la directive 89/105/CEE du Conseil concernant la transparence des mesures régissant la fixation des prix des médicaments à usage humain et leur inclusion dans le champ dapplication des systèmes nationaux dassurance-maladie a été adoptée en vue de supprimer les distorsions affectant les échanges intra-UE de médicaments.
La directive 89/105/CEE na jamais été modifiée depuis son adoption. Ses dispositions reflètent les conditions qui caractérisaient le marché des produits pharmaceutiques il y a plus de vingt ans. Toutefois, ces conditions ont profondément changé, par exemple avec lémergence de médicaments génériques. En parallèle, laugmentation constante des dépenses publiques de produits pharmaceutiques au cours des dernières décennies a encouragé les États membres à concevoir progressivement des systèmes plus complexes et plus innovants en matière de fixation des prix et de remboursement.
Certains éléments donnent à penser que la directive de base natteint pas pleinement ses objectifs dans le contexte actuel:
1°) Un décalage est apparu entre les dispositions de la directive qui décrivent les principaux types de procédures établies dans les années 1980 en ce qui concerne la fixation des prix et le remboursement et léventail beaucoup plus large de mesures de limitation des coûts adoptées de nos jours par les États membres. Cette situation se traduit par des incertitudes juridiques et entraîne aussi une transparence réduite des mesures nationales concernant la fixation des prix et le remboursement.
2°) Les délais sappliquant aux décisions en matière de fixation des prix et de remboursement établis par la directive 89/105/CEE sont régulièrement dépassés par les États membres, ce qui entraîne des retards dans la mise sur le marché des médicaments, ralentissant dautant laccès des patients à des traitements efficaces.
Afin de tenir compte de lévolution du marché des produits pharmaceutiques et des politiques nationales de contrôle des dépenses publiques consacrées aux médicaments, il est nécessaire de remplacer la directive 89/105/CEE. Les principes et objectifs fondamentaux de ladite directive restent pleinement valables dans le contexte actuel. Aussi la présente initiative vise-t-elle à adapter la directive à lenvironnement pharmaceutique daujourdhui, tout en préservant ses éléments de base.
ANALYSE DIMPACT : la proposition de révision de la directive repose sur lassociation de plusieurs options recommandées dans le cadre de lanalyse dimpact, à savoir:
Léventuelle extension de la directive aux dispositifs médicaux a été examinée dans le cadre de lanalyse dimpact, mais cette hypothèse a été abandonnée en raison des particularités de ce marché.
En outre, en dépit de la difficulté à tirer des conclusions sur léquilibre coûts-bénéfices global dune réduction des délais en ce qui concerne les médicaments princeps, il est proposé de raccourcir les délais actuels, compte tenu de lincidence positive de cette réduction qui permettrait de mettre rapidement à la disposition des patients des médicaments innovants et «récompenserait» linnovation pharmaceutique lorsque le remboursement des médicaments est approuvé.
BASE JURIDIQUE : article 114 du traité sur le fonctionnement de lUnion européenne.
CONTENU : lobjectif global de la proposition est de clarifier les obligations procédurales qui incombent aux États membres et dassurer lefficacité de la directive, à la fois en évitant des retards dans les décisions concernant la fixation des prix et le remboursement et en prévenant létablissement dobstacles au commerce des produits pharmaceutiques. Cet objectif doit être réalisé sans toucher aux politiques nationales de sécurité sociale, sauf dans la mesure où cela est nécessaire pour assurer la transparence des procédures nationales et lefficacité de la législation relative au marché intérieur.
La proposition maintient les principes de base de la directive existante, mais prévoit une adaptation complète de ses dispositions pour les éléments clés ci-dessous:
INCIDENCE BUDGÉTAIRE : la proposition de la Commission na pas dincidence sur le budget de lUnion européenne au delà de ce qui est déjà prévu pour les années à venir dans le cadre financier pluriannuel.
Le total des crédits dengagement pour les rubriques 1 à 5 du cadre financier pluriannuel est estimé à : 0,859 millions EUR (2014) ; 1,293 millions EUR (2015) ; 1,143 millions EUR (2016-2017) ; 1,093 millions EUR (2018 et suite de laction).