Statistiques sur l'aquaculture
Le présent rapport de la Commission décrit les progrès accomplis par les États membres et les pays de lEEE, en collaboration avec la Commission, au regard des dispositions du règlement (CE) n° 762/2008 du Parlement européen et du Conseil relatif à la communication de statistiques sur laquaculture par les États membres. Les informations fournies par les États membres dans leur évaluation constituent la base du présent rapport.
Principales conclusions. Lanalyse des résultats fait ressortir les points suivants :
- Vingt et un États membres et la Norvège ont fourni des informations pour lanalyse coût efficacité menée par Eurostat dans les domaines couverts par le programme statistique communautaire 2008-2012. Parmi les pays ne fournissant pas de données relatives à laquaculture en vertu daccords transitoires, plus de la moitié ont évalué la charge de la réponse à Eurostat comme étant faible, tandis que les autres lont jugée moyenne. Étant donné quactuellement, les États membres nenvoient pas tous des données, une analyse coût efficacité plus détaillée ne serait pas utile à ce stade.
- Des données sur la production aquacole de lUE au cours des années écoulées depuis lintroduction du règlement relatif aux statistiques sur laquaculture sont disponibles pour tous les États membres. En 2009, le volume de production dans lUE sest élevé à près de 1,3 million de tonnes, dont 77% provenaient des zones marines (52% de lAtlantique et 24% de la Méditerranée et de la mer Noire). Quatre pays, à savoir lEspagne, la France, le Royaume-Uni et lItalie, représentaient plus de 66% de la production de lUE en 2009.
- En 2009, les mollusques (principalement les moules bleues et les moules méditerranéennes) ont représenté plus de la moitié du volume total de la production. En ce qui concerne lélevage de poissons de mer, les espèces dont le volume de production était le plus important étaient le saumon de lAtlantique, la dorade royale et le bar commun; pour les espèces deau douce, il sagissait de la truite et de la carpe commune.
- Un certain nombre dÉtats membres signalent une production dufs de poisson destinés à la consommation humaine importante dun point de vue économique, pour un volume total dun peu moins de 1.000 tonnes et une valeur de plus de 22 millions deuros.
- Huit États membres ont fourni des informations concernant laquaculture basée sur la capture. Les principales espèces sont les moules (moule bleue et moule méditerranéenne) et le thon rouge.
- Les informations fournies sur la production des écloseries et des nurseries, en ce qui concerne le volume par pays, confirment largement les informations relatives à la production globale: lEspagne et la France sont les plus gros producteurs.
Recommandations: dans la mesure où un certain nombre dÉtats membres bénéficient toujours daccords transitoires pour la mise en uvre du règlement (CE) n° 762/2008, la Commission estime quune évaluation complète des coûts et des avantages associés à la production de ces données nest pas possible pour le moment. Une évaluation plus détaillée sera effectuée à la fin de la période transitoire, sous légide du groupe de travail sur les statistiques de la pêche.
Étant donné que les États membres ne communiquent pas encore tous des données au titre du règlement relatif aux statistiques sur laquaculture, il nest pas possible détablir des chiffres complets sur laquaculture dans lUE, sauf pour la production. Lors de la collecte de données complètes conformément aux nouvelles exigences, un certain nombre dÉtats membres ont rencontré des problèmes concernant la mise en uvre de leur système de collecte des données, mais ils traitent actuellement ces problèmes en consultation avec Eurostat et dans le cadre de leurs propres processus damélioration continue.
Au niveau agrégé, la qualité des données semble relativement élevée pour les données de production et pour les apports dans les écloseries et les nurseries dans la plupart des États membres. Elle est cependant moins bonne à un niveau plus détaillé et des efforts supplémentaires doivent être réalisés pour assurer la cohérence des données à lavenir. Des problèmes spécifiques liés aux définitions des différents stades du cycle de vie doivent être résolus.
Des questions concernant la qualité des données restent en suspens pour certains États membres, en particulier en ce qui concerne les données sur la structure. Elles sont abordées sur une base bilatérale avec les États membres. Eurostat participe actuellement à la mise en place de nouveaux systèmes dinformation qui signaleront de manière précoce les problèmes de qualité et permettront de les corriger plus rapidement afin de publier les données.
Enfin, Eurostat élabore actuellement une «charte sur la confidentialité» avec un groupe de travail composé dexperts des États membres. Cela permettra de définir les modalités de traitement des données par Eurostat afin den préserver le caractère confidentiel.