Le Parlement européen a adopté par 454 voix pour, 39 contre et 96 abstentions, une résolution sur la sécurité et la défense du cyberespace.
Les députés rappellent que les menaces informatiques constituent un risque majeur pour la sécurité, la stabilité et la compétitivité des États nations et du secteur privé, et quelles ne doivent pas être considérées comme une problématique de demain. Il existe dans l'Union et ses États membres de nombreux obstacles de nature politique, juridique et organisationnelle à l'élaboration d'une approche complète et unifiée de la défense du cyberespace et de la cybersécurité. En juin 2012, seuls dix États membres de l'Union avaient officiellement adopté une stratégie nationale en matière de cybersécurité.
Sur la base de ce constat, le Parlement formule les recommandations suivantes :
Actions et coordination au sein de l'Union européenne : face aux menaces et aux attaques informatiques contre les organes gouvernementaux, administratifs, militaires et internationaux qui sont de plus en plus fréquentes à la fois au niveau mondial et de l'Union, les députés soulignent la nécessité de définir une approche globale et coordonnée de ces défis au niveau de l'Union avec le développement d'une stratégie européenne globale en matière de cybersécurité qui devrait :
Le Parlement demande à la Commission et à la Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de tenir compte de la possibilité d'une attaque informatique grave à l'encontre d'un État membre dans leur future proposition sur les modalités de mise en uvre de la clause de solidarité (article 222 du traité FUE).
La Commission et le Conseil sont invités à reconnaître les libertés numériques en tant que droits fondamentaux et conditions indispensables à l'exercice de droits de l'homme universels et à élaborer, avec les États membres, un livre blanc sur la défense du cyberespace.
Au niveau de l'Union européenne, les députés soulignent la nécessité d'une coopération et d'une coordination horizontales dans le domaine de la cybersécurité entre les institutions et les agences de l'Union et au sein de chacune d'entre elles.
Les institutions de lUE sont invitées à : i) élaborer pour leurs propres systèmes, dans les plus brefs délais, des stratégies de cybersécurité et des plans d'urgence; ii) inclure la question de la gestion des crises informatiques dans leurs plans d'évaluation des risques et de gestion des crises.
La résolution souligne également l'importance :
Le Parlement demande aux États membres d'établir une coopération étroite avec l'Agence européenne de défense (AED) dans la perspective du développement de leurs capacités nationales de défense du cyberespace. Il encourage l'AED à renforcer sa coopération avec l'OTAN, avec des centres d'excellence nationaux et internationaux, avec le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité, rattaché à Europol, contribuant à une plus grande rapidité de réaction en cas d'attaques informatiques.
Les États membres sont pour leur part invités à :
La Commission et les États membres sont invités à présenter des programmes visant à promouvoir une utilisation globalement sûre de l'internet, ainsi qu'à sensibiliser les particuliers et les entreprises à cette question. Les députés suggèrent à la Commission de lancer, à cet égard, une initiative publique paneuropéenne à vocation pédagogique et invitent les États membres à inclure l'éducation à la sécurité informatique dans les programmes scolaires, ce dès le plus jeune âge.
Enfin, le Parlement :