La commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs a adopté le rapport de Bernadette VERGNAUD (S&D, FR) sur la proposition de directive du Parlement européen et du Conseil modifiant la directive 2005/36/CE relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles et le règlement concernant la coopération administrative par l'intermédiaire du système d'information du marché intérieur.
La commission parlementaire recommande que la position du Parlement européen adoptée en première lecture suivant la procédure législative ordinaire modifie la proposition de la Commission comme suit :
Définitions : certaines définitions ont été améliorées dont notamment la définition actuelle de la directive sur les «épreuves daptitudes». Les députés ont également introduit une nouvelle définition destinée à clarifier la notion de "raisons impérieuses d'intérêt général".
Carte professionnelle européenne : les députés ont principalement insisté sur les points suivants :
Par ailleurs, si un État membre d'accueil ne prenait pas de décision dans le délai imparti pour la validation de la carte professionnelle européenne, celle-ci serait considérée comme validée par l'État membre d'accueil et constituerait une reconnaissance de fait de la qualification professionnelle pour la profession réglementée. Cette reconnaissance tacite des qualifications ne constituerait toutefois pas une reconnaissance automatique du droit d'exercer la profession en question.
Accès partiel à une activité professionnelle : la proposition de modification de directive introduit la notion daccès partiel à une activité professionnelle, mais les députés proposent les modifications suivantes au texte :
Mesures compensatoires pour les notaires : il a été précisé que :
Vu le rôle spécifique qu'ils jouent de fonctionnaires nommés par acte officiel par le gouvernement des États membres sur leur territoire national pour détenir un mandat public, il est proposé que les notaires ne puissent s'établir dans plus d'un État membre. Qui plus est, les dispositions de la directive sur la libre prestation des services ne devraient pas s'appliquer aux notaires, étant donné que, en tant que fonctionnaires, les notaires n'ont compétence que sur le territoire de l'État membre où ils sont établis.
Formation : de nouvelles dispositions ont été introduites dans le texte :
Le texte modifié propose par ailleurs une mise à jour des exigences minimales de formation pour les médecins, dentistes, pharmaciens, infirmières, obstétriciens, vétérinaires et architectes, qui tient compte de l'évolution de ces professions et des filières de formations y relatives.
Régime linguistique: la vérification des connaissances linguistiques devrait viser à établir la capacité du professionnel à communiquer, tant à l'oral qu'à l'écrit, dans le cadre de ce qui est nécessaire pour l'exercice de son activité professionnelle, et notamment en termes de sécurité des patients et de protection de la santé publique. Ce contrôle linguistique devrait être effectué après la reconnaissance des qualifications professionnelles, mais avant d'accorder l'accès à la profession en question.
Alertes : les modifications suivantes ont été proposées :
Á noter que en ce qui concerne les professions dans les domaines de la sécurité et de la santé et celles qui incluent un travail quotidien avec des enfants ou des jeunes, si l'État membre l'exige de ses ressortissants, il pourrait être nécessaire de prouver l'absence d'interdictions temporaires ou définitives d'exercer la profession et l'absence de condamnations pénales pour pouvoir exercer.
Actes délégués : la Commission devait être habilitée à modifier par actes délégués lannexe II de la proposition de directive sur la liste des formations à structure particulière, afin de tenir compte des types de formation qui réponde aux conditions prévues au texte de la proposition.
Rapports : les députés demandent que plusieurs rapports, échelonnés dans le temps, soient publiés sur la mise en uvre de la directive modifiée.