OBJECTIF : présenter un nouveau cadre stratégique destiné à «repenser l'éducation» et à investir dans les compétences pour de meilleurs résultats socio-économiques.
CONTEXTE : l'investissement dans l'éducation et la formation pour le développement des compétences revêt un caractère fondamental pour la stimulation de la croissance, car ce sont les compétences qui détermineront la capacité de l'Europe à accroître sa productivité. À long terme, les compétences favoriseront l'innovation et la croissance et influeront sur l'évolution du marché du travail.
Toutefois, les systèmes d'éducation et de formation européens ne forment toujours pas aux compétences pertinentes pour l'employabilité et le décalage entre l'offre et la demande de compétences constitue une préoccupation croissante pour la compétitivité de lindustrie européenne.
Bien que la proportion des diplômés de l'enseignement supérieur ait progressé au cours des 5 dernières années,
D'une manière générale, dici 2020, la part des emplois nécessitant des compétences de haut niveau aura progressé de 20% et la nécessité de renforcer les compétences pour renforcer l'employabilité va devenir lun des enjeux les plus pressants des États membres pour refreiner chômage des jeunes. Cest la raison pour laquelle, la présente communication met l'accent sur l'acquisition des compétences adaptées à l'emploi, sur l'amélioration de l'efficacité et de la capacité d'intégration des établissements d'enseignement et de formation, ainsi que sur la collaboration de toutes les parties concernées.
CONTENU : dans sa communication, la Commission définit un certain nombre de priorités stratégiques à l'intention des États membres et présente de nouvelles actions au niveau de l'Union. Parmi ces priorités, une attention particulière est accordée à la lutte contre le chômage des jeunes.
A) Priorités pour les États membres : les mesures visent principalement à faciliter la transition des études au monde du travail et à renforcer lapprentissage en milieu professionnel. Les mesures proposées peuvent se résumer comme suit :
1. Promouvoir l'excellence dans l'enseignement et la formation professionnels (EFP) : les principales mesures visent à :
2. Améliorer les résultats des groupes d'étudiants les plus exposés au risque de décrochage scolaire. Les principales mesures envisagées entendent :
3. Renforcer l'esprit d'entreprise, les compétences numériques et les langues étrangères notamment en appliquant des méthodes pédagogiques innovantes axées sur l'apprenant et en concevant des outils permettant d'apprécier et d'évaluer efficacement le niveau de compétence. Tous les jeunes devraient bénéficier d'au moins une expérience pratique en entreprise avant de quitter l'enseignement obligatoire.
4. Réduire le nombre d'adultes peu qualifiés principalement en renforçant les incitations pour la formation des adultes en entreprise, en mettant en place des guichets uniques regroupant divers services d'éducation et de formation tout au long de la vie, tels que la validation d'acquis et l'orientation professionnelle.
5. Développer l'utilisation des TIC dans l'apprentissage et l'accès à des RÉL de qualité (ressources éducatives libres à savoir les matériaux denseignement, d'apprentissage ou de recherche appartenant au domaine public) en modernisant l'infrastructure TIC des écoles, en favorisant l'enseignement et l'évaluation fondés sur les TIC et en aidant les établissements d'éducation et de formation à adapter leur modèle de fonctionnement à la propagation des RÉL.
6. Revoir et renforcer le profil professionnel de tous les métiers de l'enseignement, y compris en améliorant les compétences numériques des enseignants.
Ces réformes ne pourront être concrétisées sans une amélioration de l'efficacité du financement de l'éducation. Pour répondre à cet enjeu, la Commission invite les États membres à engager le débat au niveau national sur les moyens d'établir des mécanismes de financement pérennes. À cet égard, une attention particulière devrait être accordée à l'élaboration de mécanismes de financement reposant sur une responsabilité financière partagée des pouvoirs publics, des entreprises et, dans une mesure appropriée, des particuliers ainsi que des entreprises (PME comprises).
B) Coordination et contributions au niveau européen : au niveau de l'UE, l'accent sera mis sur :
En guise de conclusion, la Commission indique quelle fera en sorte que la contribution de léducation et de linvestissement dans les compétences à la croissance et à lemploi soit pleinement prise en compte dans le Semestre européen. Elle recourra aux plateformes européennes de dialogue comme la méthode ouverte de coordination en matière d'éducation et de formation, le processus de Bologne et le processus de Copenhague pour l'EFP ainsi que les instruments de financement, pour insister sur l'urgence dagir dans les domaines évoqués dans la communication.