Afin de garantir un niveau élevé de protection de la santé humaine, animale et végétale, lUnion européenne a produit une législation complète destinée à prévenir ou maîtriser les risques pour la santé animale et végétale et à garantir une chaîne de production des denrées alimentaires sûre à léchelon européen et national. Lapplication de cette législation est garantie par un ensemble de règles communes relatives aux contrôles officiels que les autorités compétentes doivent effectuer dans les États membres.
Le cadre juridique que lUE a mis en place sest révélé jusquà présent globalement efficace pour prévenir les risques et les contrecarrer. Cependant, le marché mondialisé actuel expose de plus en plus lUE à de nouveaux risques et appelle constamment davantage dinnovation et de compétitivité. A la lumière de lexpérience acquise, la Commission a engagé une révision de lactuel cadre juridique régissant la santé animale, la santé des végétaux, le matériel de reproduction des végétaux et les contrôles officiels, qui vise à améliorer lefficacité, la cohérence et la clarté juridique dans ces domaines.
La présente communication traite des quatre propositions législatives qui en sont issues dans les quatre domaines de la santé animale, de la santé des végétaux, du matériel de reproduction des végétaux et des contrôles officiels (le paquet «révision») et explique, pour chacune dentre elles, le contexte actuel, les raisons de la révision et les principales améliorations introduites. Le paquet «révision» comprend aussi une cinquième proposition établissant un programme pluriannuel pour le financement par lUE dactions visant à garantir un niveau élevé de protection de la santé humaine, animale et végétale dans la filière agroalimentaire, tout en permettant aux entreprises de fonctionner dans un cadre favorisant la compétitivité et la création demplois.
Importance de la santé des végétaux : la pérennité et la compétitivité de lagriculture, de lhorticulture et de la sylviculture dépendent de la santé des végétaux.
La valeur des produits cultivés dans lUE sélève à 205 milliards dEUR par an. Labsence de règles phytosanitaires pour les protéger entraînerait de graves répercussions économiques pour lagriculture, lhorticulture et la sylviculture de lUE: des cultures comme le blé (dont les exportations représentent 9 milliards dEUR), les pommes de terre (la valeur de la production sélève à 9 milliards dEUR) et les tomates (la valeur de la production oscille entre 9 et 12 milliards dEUR) sont menacées par quantité dorganismes réglementés au niveau international.
Cadre réglementaire actuel et nouveaux défis : depuis sa création en 1977, la réglementation phytosanitaire a protégé lUE de lintroduction et de la dissémination de bon nombre dorganismes nuisibles. Le principal outil en la matière est actuellement la directive 2000/29/CE du Conseil. Avec la mondialisation des échanges et le changement climatique, lUE fait face à un risque accru dentrée dorganismes nuisibles.
Les principaux problèmes mis en évidence par lévaluation de la réglementation phytosanitaire réalisée en 2010 étaient les suivants:
· priorité insuffisante accordée à la prévention eu égard aux importations de marchandises à haut risque,
· nécessité de cibler avant tout les organismes nuisibles disséminés dans tous les États membres et représentant une priorité à léchelle de lUE,
· nécessité de disposer doutils de lutte plus efficaces contre la présence et la dissémination naturelle des organismes nuisibles,
· nécessité de moderniser les instruments encadrant la circulation à lintérieur de lUE (comme les passeports phytosanitaires et les zones protégées).
La proposition de cadre révisé : le règlement proposé vise à remédier aux carences mises en lumière par lévaluation de la réglementation phytosanitaire effectuée en 2010 et à mettre en place un cadre réglementaire solide, transparent et durable, adapté à son objectif. De manière générale, il renforce les synergies avec le régime du matériel de reproduction des végétaux et élimine les dispositions faisant double emploi et les contraintes inutiles
Le nouveau règlement permettra :
· le renforcement des mesures de prévention à limportation et de réaction rapide face aux foyers en permettant à la Commission dadopter des mesures conservatoires à lencontre de toute nouvelle catégorie de matériel végétal présentant un risque élevé lors de limportation dun pays tiers ;
· le renforcement et la modernisation des dispositions concernant le marché intérieur, sagissant notamment de la traçabilité des plants sur le marché intérieur.