OBJECTIF : favoriser un développement plus poussé du marché des paiements électroniques à léchelle de lUE.
ACTE PROPOSÉ : Directive du Parlement européen et du Conseil (modification des directives 2002/65/CE, 2013/36/UE et 2009/110/ CE et abrogation de la directive 2007/64/CE).
RÔLE DU PARLEMENT EUROPÉEN : le Parlement européen décide conformément à la procédure législative ordinaire sur un pied dégalité avec le Conseil.
CONTEXTE : au cours des douze dernières années, lintégration des services de paiement dans lUE a considérablement progressé, comme en témoigne lacquis législatif et réglementaire actuel sur les paiements. Le marché des paiements de détail a également connu un rythme dinnovation soutenu.
Toutefois, parallèlement, des zones importantes du marché des paiements - en particulier les paiements par carte et de nouveaux modes de paiement notamment par internet et par téléphone mobile - restent cloisonnées selon les frontières nationales, ce qui entrave le développement de services de paiement numérique novateurs et prive les consommateurs et les détaillants de solutions de paiement pratiques et sûres.
Le réexamen du cadre législatif de lUE, et notamment de la directive 2007/64/CE sur les services de paiement (DSP), et la consultation organisée en 2012 sur le livre vert de la Commission intitulé «Vers un marché européen intégré des paiements par carte, par internet et par téléphone mobile» ont conclu à la nécessité dactualiser la législation, y compris en apportant des ajustements à la DSP.
La communication intitulée «LActe pour le marché unique II - Ensemble pour une nouvelle croissance», présentée par la Commission en 2012, faisait de la modernisation du cadre législatif régissant les paiements de détail une priorité absolue. La révision de la DSP et la présentation dune proposition législative sur les commissions multilatérales dinterchange pour les paiements par carte figuraient au nombre des actions-clés que la Commission devait mettre en uvre en 2013.
BASE JURIDIQUE : article 114 du traité sur le fonctionnement de lUnion européenne (TFUE).
ANALYSE DIMPACT : lanalyse dimpact a conclu que les meilleures options pour améliorer la situation actuelle consistaient à : i) renforcer le projet SEPA (espace unique de paiements en euros) ; ii) faciliter la normalisation par un cadre de gouvernance adéquat ; iii) garantir la sécurité juridique en matière de commissions dinterchange pour les opérations de paiement liées à une carte ; iv) abolir les règles commerciales restrictives appliquées aux paiements par carte ; v) harmoniser les politiques des États membres en matière de surfacturation ; vi) définir les conditions daccès des prestataires tiers à linformation relative à la disponibilité des fonds ; vii) ajuster le champ dapplication du cadre législatif et améliorer sa cohérence ; viii) renforcer les droits des utilisateurs des services de paiement et, en particulier, préserver les droits des consommateurs.
CONTENU : la présente proposition intègre et abroge la directive 2007/64/CE du Parlement européen et du Conseil sur les services de paiement (DSP), qui avait posé les bases dun cadre juridique harmonisé pour la création dun marché des paiements intégré. Elle a pour objectif dactualiser et de compléter le cadre régissant actuellement les services de paiement en prévoyant des règles pour renforcer la transparence, linnovation et la sécurité dans le domaine des paiements de détail et pour améliorer la cohérence des réglementations nationales, en tenant compte besoins des consommateurs.
En particulier, la proposition vise à :
Les mesures proposées visent à mettre cette réforme en uvre dune manière technologiquement neutre, qui reste pertinente au fur et à mesure que les services de paiement évolueront.
INCIDENCE BUDGÉTAIRE : lincidence sur les dépenses de lUnion européenne est estimée à 0,609 millions EUR pour la période 2015-2020.
ACTES DÉLÉGUÉS : la proposition contient des dispositions habilitant la Commission à adopter des actes délégués conformément à larticle 290 du traité sur le fonctionnement de lUnion européenne.