Le Parlement européen a adopté par 603 voix pour, 29 contre et 59 abstentions, une résolution législative sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil relatif à la mise en place et l'exploitation des systèmes européens de radionavigation par satellite.
Le Parlement a arrêté sa position en première lecture suivant la procédure législative ordinaire. Les amendements adoptés en plénière sont le résultat dun compromis négocié entre le Parlement européen et le Conseil. Ils modifient la proposition de la Commission comme suit :
Systèmes et programmes européens de radionavigation par satellite :
Les fonctions exercées par EGNOS devraient prioritairement et dès que possible être offertes sur le territoire des États membres situé géographiquement en Europe. La couverture géographique du système pourrait toutefois être étendue à d'autres régions du monde, notamment aux territoires des pays candidats, sous réserve de la faisabilité technique et sur la base d'accords internationaux.
Phases du programme Galileo : les phases suivantes seraient prévues :
La phase d'exploitation d'EGNOS comprendrait principalement : i) la gestion, l'entretien, l'amélioration continue, l'évolution et la protection des infrastructures spatiales et de linfrastructure au sol ; ii) la fourniture et la commercialisation des services.
Propriété : l'Union serait propriétaire de tous les biens corporels ou incorporels créés ou mis au point dans le cadre des programmes. La Commission devrait veiller à l'usage optimal des biens visés au moyen d'un cadre approprié; en particulier, elle devrait gérer les droits de propriété intellectuelle liés aux programmes.
Financement : l'Union assurerait le financement des activités liées aux programmes Galileo et EGNOS, sans préjudice d'une participation éventuelle d'autres sources de financement.
L'enveloppe financière pour la période allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2020 sélèverait à 7.071,73 millions EUR prix courants, ventilés comme suit :
Dans un souci de souplesse, la Commission serait en mesure de redistribuer les fonds d'un segment à l'autre, dans la limite de 10% du montant total. Elle devrait informer le Parlement européen et le Conseil de toute redistribution de fonds entre des catégories de dépenses.
Gouvernance des programmes : la gouvernance publique devrait reposer sur les principes suivants:
Rôle de la Commission : la Commission assumerait la responsabilité générale des programmes. Elle gèrerait les fonds et superviserait la mise en uvre de toutes les activités des programmes, notamment en termes de coûts, de calendrier et de résultats. Dans ce contexte, elle devrait fournir aux États membres et au Parlement européen, en temps utile, toutes les informations pertinentes relatives aux programmes.
La Commission devrait également veiller à la sécurité des programmes, notamment la sécurité des systèmes et de leur fonctionnement. Elle devrait en particulier déterminer la localisation de l'infrastructure au sol des systèmes conformément aux exigences de sécurité, selon un processus ouvert et transparent.
Rôle de l'agence du GNSS européen : celle-ci devrait :
Rôle de l'Agence spatiale européenne : pour la phase de déploiement du programme Galileo, la Commission devrait conclure rapidement une convention de délégation avec l'ESA qui précise les tâches de cette dernière, notamment en ce qui concerne la conception et le développement du système ainsi que les marchés publics qui s'y rapportent.
L'ESA devrait coopérer avec l'agence du GNSS européen sur la base d'accords de travail, prévoyant une pleine délégation de tâches de l'agence du GNSS européen vers l'ESA. Ces accords de travail porteraient en particulier sur le rôle de l'agence spatiale européenne en ce qui concerne:
Marchés publics : en vue de réduire au maximum le risque d'une mauvaise exécution du contrat ou de sa non-exécution, le pouvoir adjudicateur devrait fixer, le cas échéant, des exigences relatives à la fiabilité des approvisionnements et de la fourniture des services. En outre, il pourrait soumettre les achats de biens et de services à caractère sensible à des exigences spécifiques, en vue notamment de garantir la sécurité des informations.
Afin de mieux évaluer le coût total d'un produit, d'un service ou d'un travail faisant l'objet d'un appel d'offres, le coût total tout au long du cycle de vie utile du produit, du service ou du travail faisant l'objet d'un appel d'offres devrait être pris en compte.
Évaluation : la Commission devrait présenter, au plus tard le 30 juin 2017, un rapport d'évaluation concernant la mise en uvre du règlement. L'évaluation examinerait également les développements technologiques liés aux systèmes.