Le Parlement européen a adopté une résolution sur les récentes mesures visant à criminaliser les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI).
Le texte adopté en plénière avait été déposé en tant que résolution commune par les groupes S&D, ALDE, Verts/ALE, ECR et GUE/NGL.
Le Parlement note que 78 pays considèrent toujours les activités consenties entre adultes de même sexe comme un délit et que dans sept pays, ce «délit» est passible de la peine de mort. Les députés condamnent fermement l'adoption de lois de plus en plus répressives à l'encontre des personnes LGBTI en rappelant que l'orientation sexuelle et l'identité de genre sont des questions qui relèvent du droit de chacun à la vie privée, garanti par le droit international et les constitutions nationales. Ils appellent donc les 78 pays susmentionnés à ne plus considérer comme une infraction, les actes consentis entre adultes de même sexe.
Les députés demandent par ailleurs au président ougandais de ne pas promulguer la loi contre lhomosexualité et dabroger la section 145 du code pénal ougandais. De la même manière, le Parlement condamne ladoption au Nigéria de la loi interdisant toute relation entre personnes de même sexe qui induit une peine demprisonnement de 14 ans. Il demande également au président nigérian dabroger totalement cette loi, ainsi que les sections 214 et 217 du Code pénal nigérian. Le Parlement demande en outre à la Commission, aux États membres ainsi quau Service européen pour laction extérieure dexprimer leur opposition face à ces législations, et de démontrer que celles-ci pourraient avoir de graves conséquences sur les relations bilatérales entre ces pays et lUE ainsi quavec les États membres.
Le Parlement demande par ailleurs :
Le Parlement demande également à la Commission, au Service européen pour l'action extérieure ainsi quaux États membres :
Enfin, le Parlement rappelle que ces lois constituent un obstacle de taille à la lutte contre le VIH/sida puisque les groupes à risque ont peur de l'intervention des professionnels de la médecine, ce qui contribue à un climat de discrimination et d'homophobie extrême. Il souligne ainsi que ces lois rendront la prévention du VIH/sida encore plus difficile dans les pays où le taux de prévalence du VIH/sida est élevé.