Le Conseil a pris note d'un rapport sur l'état d'avancement des travaux concernant une décision établissant une plateforme visant à améliorer la coopération au niveau de l'UE afin de prévenir et de décourager plus efficacement le travail non déclaré.
De nombreux ministres ont salué les progrès rapides accomplis sur ce dossier durant la présidence grecque et ont regretté que le Conseil ne soit pas en mesure d'arrêter une orientation générale.
Ils ont insisté pour que ces discussions s'achèvent dès que possible sous la présidence italienne.
La plateforme aura pour objectifs de faciliter l'échange de bonnes pratiques et d'informations, de fournir à l'échelle de l'UE un cadre pour développer l'expertise et l'analyse, et de promouvoir des actions communes entre les différentes autorités nationales chargées de faire appliquer la législation dans les États membres.
La proposition prévoit la participation de tous les États membres à la plateforme, ce point étant essentiel pour gérer les situations transfrontières. Chaque État membre serait invité à désigner un point de contact unique.
Dans son rapport davancement, le Conseil pointe les principaux éléments suivants:
- base juridique : tout en accueillant favorablement le texte, un certain nombre de délégations ont soulevé des questions juridiques, y compris concernant la base juridique elle-même. À la demande du groupe, le Service juridique du Conseil (SJC) a rendu son avis. Le groupe a notamment examiné le caractère approprié de la base juridique proposée (l'article 153, paragraphe 2, point a), du TFUE) et les différentes restrictions imposées au législateur dans le cadre du recours à cet article, y compris la possibilité d'une participation obligatoire des États membres à la plateforme proposée.
Un consensus a pu être trouvé de sorte à offrir un cadre juridique solide pour la plateforme (sur la base de l'article 153 du TFUE) et une certaine souplesse dans le cadre de cette plateforme. Un grand nombre de délégations ont soutenu ce texte, estimant qu'il s'agit d'une position du Conseil satisfaisante en vue des négociations avec le Parlement européen.
- autres questions débattues : les deux principales questions examinées lors de la présidence grecque ont concerné la nature de la participation des États membres à la plateforme et les initiatives que la plateforme pourrait prendre.
De manière générale, la présidence grecque est d'avis que le texte de compromis assure un juste équilibre entre, d'une part, une définition claire de la mission et des initiatives de la plateforme et, d'autre part, l'octroi à la plateforme de la souplesse nécessaire pour mettre en uvre cette mission. La présidence recommande enfin que les discussions qui seraient prochainement menées sur ce dossier sous présidence italienne le soient sur la base de ce dernier texte de compromis afin de parvenir en temps voulu à une orientation générale qui servirait de mandat du Conseil lors des négociations en première lecture avec le Parlement européen.