OBJECTIF : présentation du 31e rapport annuel de la Commission sur le contrôle de lapplication du droit de lUnion (2013).
CONTENU : le présent rapport lUnion examine les résultats enregistrés sur des éléments essentiels de lapplication du droit de lUnion et met laccent sur des questions stratégiques.
1) Transposition des directives : les retards de transposition des directives sont un problème persistant qui fait obstacle à la fourniture davantages tangibles aux citoyens. La transposition en temps voulu des directives reste dès lors une priorité absolue de la politique de la Commission en matière de droit de lUnion.
Le nombre de directives à transposer en 2013 était supérieur à celui de lannée précédente (74 contre 56 en 2012), mais inférieur à celui de 2011 (131). Toutefois, il ny a eu quune légère augmentation des nouvelles procédures dinfraction pour retard de transposition en 2013 par rapport à lannée précédente (478 nouvelles procédures dinfraction pour retard de transposition ont été lancées en 2013 contre 447 en 2012).
Les quatre domaines les plus souvent concernés par louverture de nouvelles procédures dinfraction pour retard de transposition en 2013 ont été lenvironnement (168 procédures), la santé et les consommateurs (58), le marché intérieur et les services (47) et les transports (36).
Bien que la transposition en temps voulu des directives reste un problème dans de nombreux États membres, le rapport note que :
En 2013, la Commission a continué de saisir la Cour de justice de plusieurs procédures dinfraction pour retard de transposition avec demande dastreintes journalières en vertu de larticle 260, paragraphe 3, du TFUE. Les États membres ont accentué leurs efforts pour parvenir à une transposition complète avant larrêt de la Cour de justice au cours de lannée 2013.
2) Phase précontentieuse : les plaintes déposées par les citoyens, les entreprises et les organisations de parties prenantes peuvent grandement contribuer au contrôle du respect des obligations découlant du droit de lUnion.
En 2013, la Commission a reçu plus de nouvelles plaintes (3.505) quau cours de chacune des trois années précédentes. En conséquence, le nombre total de dossiers ouverts a augmenté denviron 19% au cours de lannée 2013. Les trois États membres qui ont fait lobjet du plus grand nombre de plaintes sont:
Selon le rapport, 72% des nouvelles plaintes étaient concentrées dans les cinq domaines daction suivants: justice (590), environnement (520), marché intérieur et services (494), emploi (470) et fiscalité et union douanière (452).
Le Parlement européen a également informé la Commission de manquements dans la manière dont les États membres mettent en uvre et appliquent la législation de lUnion par le biais de pétitions et questions dans les domaines suivants : environnement, affaires intérieures, justice, santé, transports, fiscalité, agriculture et développement rural.
La Commission estime que le nombre élevé et en hausse des plaintes indique que les citoyens sont de plus en plus conscients des avantages qui découlent de lapplication intégrale et correcte des règles du droit de lUnion. Parallèlement, elle est un indicateur du fait que les citoyens sattendent à ce que les États membres intensifient leurs efforts pour mettre en uvre le droit de lUnion et à ce que la Commission en assure un suivi permanent.
3) Procédures dinfraction : à la fin de lannée dernière, 1.300 procédures dinfraction étaient encore ouvertes. Le nombre de procédures dinfraction ouvertes a continué de baisser.
La diminution globale du nombre de procédures formelles dinfraction au cours de ces cinq dernières années (de 2.900 à 1.300) traduit en partie le fait que des problèmes ont été résolus grâce au recours à EU Pilot, une initiative de la Commission qui donne la possibilité de résoudre rapidement les problèmes liés à lapplication du droit de lUnion.
Le rapport montre que le dialogue structuré via EU Pilot a fait la preuve de son efficacité dans la résolution rapide des infractions potentielles, dans lintérêt des citoyens comme des entreprises. La situation varie dun État membre à lautre :
La Commission continuera de suivre de près lapplication du droit de lUnion. De son point de vue, cette mission consiste notamment à prêter une assistance proactive aux États membres et, le cas échéant, à lancer des procédures formelles dinfraction.