La Commission présente une évaluation ex post de la manifestation «Capitales européennes de la culture » de 2013.
Pour rappel, les Capitales européennes de la culture (CEC) étaient Koice (SK) et Marseille-Provence (FR) en 2013.
Le rapport est présenté en titre de larticle 12 de la décision nº 1622/2006/CE, qui dispose que, chaque année, la Commission doit veiller à ce qu'une évaluation externe et indépendante des résultats atteints par la manifestation «Capitale européenne de la culture» de lannée précédente soit présentée au Parlement européen et au Conseil.
Capitales européennes de la culture 2013 : les CEC 2013 sont les premières auxquelles s'appliquent l'intégralité des nouvelles modalités de sélection instaurées par la décision, en vertu desquelles la gestion de la compétition est confiée aux autorités compétentes de l'État membre concerné, à savoir, généralement, le ministère de la culture.
En Slovaquie, 9 candidatures ont été reçues, dont 4 ont été présélectionnées en décembre 2007. Le jury a ensuite recommandé Koice comme Capitale européenne de la culture en septembre 2008.
En France, 8 candidatures ont été reçues et 4 villes ont été présélectionnées en janvier 2008. Le jury a finalement recommandé de décerner le titre à Marseille-Provence en septembre 2008.
En mai 2009, les deux villes ont été officiellement désignées «Capitales européennes de la culture 2013» par le Conseil des ministres de lUnion européenne.
Ces deux villes ont en outre toutes deux reçu le prix Melina Mercouri de 1,5 million EUR.
Principales conclusions de lévaluateur externe : lévaluation confirme que bon nombre des constatations figurant dans les rapports précédents, en particulier celles qui concernent la pertinence, lefficience et lefficacité globales de laction CEC, restent valables. Ces conclusions ont, chaque fois que possible, été enrichies des nouvelles informations recueillies au cours de lévaluation de 2013.
En termes de pertinence, l'expérience de 2013 montre notamment que le processus de sélection mis en place par la décision n° 1622/2006/CE a garanti la cohérence, au regard de la base juridique, des approches et objectifs décrits dans les candidatures des deux villes auxquelles le titre de CEC a été décerné au final. Les deux CEC ont mis en uvre des activités et des projets culturels cohérents par rapport au contenu essentiel de leurs candidatures et donc conformes aux objectifs stratégiques et opérationnels de laction CEC.
Lévaluation affirme en outre que le concept de Capitale européenne de la culture reste pertinent au regard des objectifs des responsables politiques et des acteurs locaux. Lexpérience de 2013 montre que laction CEC a contribué de manière positive à l'élargissement et à la diversification de loffre culturelle des villes, au développement social, à la renommée internationale des villes et à leur développement économique (en particulier, par le soutien au tourisme et à léconomie créative).
Sur le plan de la gestion, lévaluation indique que les CEC 2013 ont été les premières à avoir été formellement soumises à la procédure de sélection instituée par la décision n° 1622/2006/CE, ce qui aurait permis de sélectionner deux candidatures de qualité et de décerner le titre à deux villes intéressantes et innovantes. Pour Marseille-Provence, cette influence s'est manifestée dans le renforcement de la dimension européenne du programme final, tandis que Koice a tenu compte des recommandations portant sur la planification de lhéritage que le programme laissera à la ville et sur la nécessité de toucher de nouveaux publics.
La dimension européenne des manifestations a également mise en évidence tant à Marseille-Provence avec sa situation géographique ouverte sur la Méditerranée (laccent ayant été mis sur le dialogue entre différentes cultures européennes et leurs voisins méditerranéens avec 80% des projets tournés vers le thème euro-méditerranéen) quà Koice même si dans une moindre mesure.
En ce qui concerne les retombées des actions sur le tourisme, lévaluation indique que les deux CEC ont clairement contribué au développement de léconomie créative et de loffre touristique sur leurs territoires respectifs. Les deux programmes ont eu un effet positif sur la renommée nationale et internationale des villes et ont attiré un grand nombre de visiteurs supplémentaires. Les séjours à lhôtel et le nombre de touristes internationaux ont augmenté de respectivement 9 et 17% par rapport à lannée précédente à Marseille, tandis que le nombre de nuitées a augmenté de 10% à Koice, qui a été classée dans le «Top 10» des destinations 2013 d'un célèbre guide touristique.
Enfin, en termes de durabilité, lévaluation souligne les retombées en termes de nouvelles infrastructures culturelles rénovées, de renforcement des capacités et de l'expertise du secteur culturel, ainsi que de l'amélioration du fonctionnement en réseau et de la coopération au sein du secteur culturel et avec les autres secteurs. Les éléments témoignant d'une amélioration durable du dynamisme culturel des villes sont particulièrement visibles à Koice, compte tenu du nombre de projets qui se poursuivent et de l'établissement d'un nouveau calendrier de festivals et d'événements récurrents. Marseille-Provence 2013 a toutefois eu une incidence positive sur la collaboration (internationale) et la mise en réseau des opérateurs culturels locaux.
Mesures prises par la Commission à la suite de lévaluation externe : s'appuyant sur les points forts du programme actuel, qui fonctionne bien dans l'ensemble, il est proposé de prévoir un certain nombre daméliorations qui peuvent se résumer comme suit :
La Commission préparera également un plan daction interne visant à donner suite aux recommandations formulées dans le rapport dévaluation. Ce plan d'action fera l'objet d'un suivi en 2016.
Enfin, la Commission a lintention de développer son approche de lévaluation des CEC afin de récolter des données plus nombreuses et de meilleure qualité et de mieux mesurer lefficacité et limpact de cette action de lUE.