La commission de l'emploi et des affaires sociales a adopté le rapport de Georgi PIRINSKI (S&D, BG) sur la proposition de décision du Parlement européen et du Conseil établissant une plateforme européenne dans l'objectif de renforcer la coopération visant à prévenir et à décourager le travail non déclaré.
La commission parlementaire a recommandé que la position du Parlement européen adoptée en première lecture suivant la procédure législative ordinaire modifie la proposition de la Commission comme suit :
Établissement de la plateforme : une plateforme européenne ayant pour objectif de renforcer, à l'échelle de l'UE, la coopération visant à lutter contre le travail non déclaré, serait établie.
La « lutte contre le travail non déclaré » désignerait le fait de prévenir, de décourager et de combattre le travail non déclaré ainsi que d'encourager et de promouvoir le travail déclaré.
La plateforme rassemblerait :
Les députés ont élargi le nombre des parties prenantes pouvant participer aux réunions de la plateforme en qualité d'observateurs et dont les contributions devraient être dûment prises en considération. Pourraient, entre autres, participer à la plateforme :
Objectifs de la plateforme : l'objectif primordial de la plateforme serait d'apporter une valeur ajoutée au niveau de l'Union aux efforts déployés par les États membres et les institutions de l'Union pour lutter efficacement contre le problème complexe du travail non déclaré et faire face à ses multiples implications et conséquences, y compris en encourageant et en favorisant le travail déclaré.
A cette fin, elle devrait contribuer à une amélioration du droit national et de l'Union, et aider à atteindre les objectifs de l'Union en matière d'emploi, en fournissant un cadre plus efficace de l'Union pour l'emploi ainsi que pour la santé et la sécurité au travail.
Outre le travail non déclaré, la plateforme devrait traiter le travail faussement déclaré, en se penchant notamment sur le faux travail indépendant.
Missions et tâches : dans le prolongement de la résolution du Parlement du 14 janvier 2014, la plateforme devrait renforcer l'échange d'expériences et de bonnes pratiques, fournir des informations mises à jour, objectives, fiables et comparatives, améliorer la coopération transfrontalière ainsi que recenser et tenir un registre des entreprises « boîtes aux lettres » crées dans le but de profiter des failles du système législatif.
Ses missions seraient également : i) dencourager et de faciliter les actions opérationnelles transfrontières pratiques, efficaces et efficientes ; ii) de contribuer à une compréhension horizontale des questions liées au travail non déclaré.
Pour accomplissement sa mission, la plateforme serait, entre autres, chargée des tâches suivantes :
Fonctionnement : la Commission devrait coordonner les travaux de la plateforme et le représentant de la Commission auprès de la plateforme coprésiderait ses réunions. Les membres de la plateforme éliraient en leur sein un autre coprésident, placé sur un pied d'égalité avec celui de la Commission, et deux suppléants. La plateforme se réunit au moins deux fois par an.
Défense des droits : les personnes signalant des cas de travail non déclaré à la plateforme, soit directement, soit par l'intermédiaire des autorités nationales chargées de faire appliquer la législation, devraient être protégées contre tout traitement défavorable de la part de leur employeur.