La commission de l'emploi et des affaires sociales a adopté un rapport dinitiative de Martina DLABAJOVÁ (ADLE, CZ) sur la création d'un marché du travail compétitif dans l'Union du XXIe siècle: adaptation des compétences et des qualifications à la demande et aux perspectives d'emploi, un moyen de sortir de la crise.
Situation et enjeux : dans le sillage de la crise économique et financière, ainsi que du ralentissement de l'économie européenne, nombre d'États membres font face à un niveau élevé de chômage et d'endettement, à une croissance faible et à une pénurie d'investissements. De nombreux États membres affichent un taux de chômage des jeunes élevé, certains États membres affichant un taux de chômage des jeunes âgés de 16 à 25 ans de plus de 50%.
L'Europe compte 24 millions de chômeurs, dont 7,5 millions de jeunes qui ne sont ni scolarisés ni en formation, alors que 2 millions d'emplois restent vacants. Les entreprises européennes souffrent d'une grave pénurie de travailleurs qualifiés ou dotés de compétences transférables.
Le marché du travail européen doit répondre à plusieurs enjeux majeurs, notamment la mondialisation, le vieillissement de la société, la rapidité des évolutions technologiques telles que la transition vers le numérique et la robotisation, l'inadéquation entre les compétences et les emplois ainsi que la progression de la demande de main-d'uvre hautement qualifiée qui, au regard de l'excédent de main-d'uvre faiblement qualifiée, entraîne une polarisation des salaires.
Face à cette situation, les députés estiment que des politiques économiques et sociales et des réformes du marché du travail ambitieuses sont nécessaires pour stimuler la croissance et pour créer davantage d'emplois durables et de qualité. Ils insistent en outre sur la nécessité d'assurer la viabilité des systèmes de sécurité sociale, notamment par la mise à niveau des compétences des chômeurs en vue daméliorer l'employabilité des personnes faiblement qualifiées.
Favoriser la compétitivité du marché européen : les députés appellent à des réformes ambitieuses qui favorisent l'intégration, une souplesse réfléchie, l'innovation et la mobilité, renforcent le rôle du dialogue social, stimulent la création d'un nombre plus important d'emplois débouchant sur un emploi durable et de qualité.
Le rapport met laccent sur la nécessité de favoriser la convergence de l'éducation, de la formation et du marché du travail et souligne limportance de rendre le droit du travail plus compréhensible pour les travailleurs et les employeurs. Rappelant que la mobilité professionnelle est un facteur fondamental, il encourage à faire du portail européen EURES pour l'emploi un outil incontournable du marché du travail européen. Des initiatives européennes visant à stimuler la mobilité telles quERASMUS+, le cadre européen des certifications, le CV Europass ou le passeport européen des compétences devraient également être encouragées.
Les députés insistent sur :
Anticiper les besoins en compétences : les députés insistent pour que les acteurs du marché du travail, notamment les organisations patronales et syndicales, soient étroitement associés à la conception, à la mise en uvre et à l'évaluation des programmes de certification professionnelle. Ils préconisent :
Formation continue de tous les acteurs du marché du travail : le rapport reconnaît limportance de développer l'apprentissage et la formation en milieu professionnel comme une autre voie possible vers l'emploi. Il suggère que des programmes de formation et de requalification et des programmes d'évaluation des compétences soient proposés aux chômeurs, de longue durée en particulier, afin d'augmenter leurs chances sur le marché du travail.
Les députés insistent sur limportance :
Le rapport préconise en outre :
La Commission et les États membres sont invités fournir des prévisions concernant l'évolution du marché du travail, eu égard notamment aux enjeux associés à la mondialisation, ainsi que des prévisions, par État membre et, plus largement, par secteur, sur les emplois et les compétences.