Le Parlement européen a adopté par 586 voix pour, 31 contre et 25 abstentions, une résolution sur la liberté d'expression au Bangladesh.
Le texte adopté en plénière avait été déposé en tant que résolution commune par les groupes PPE, S&D, ECR, ALDE, GUE/NGL, Verts/ALE et EFDD.
Le Parlement a noté que les violations des libertés fondamentales et des droits de l'homme (dont: violence, incitation à la violence, propos haineux, harcèlement, intimidation et censure à l'encontre des journalistes et des blogueurs) restaient monnaie courante au Bangladesh. Ce pays se classe 146e sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse. Au cours des derniers mois, plusieurs journalistes ont été arrêtés et accusés de violer la loi sur les technologies de l'information et de la communication, qui criminalise les publications diffamatoires et « contre l'État ».
Les députés se sont déclarés extrêmement préoccupés par la dégradation des conditions d'exercice du droit à la liberté d'expression qui va de pair avec la montée du fondamentalisme religieux, de l'intolérance et de l'extrémisme violent au Bangladesh. Ils ont condamné les attaques de plus en plus nombreuses commises par des extrémistes islamistes contre les écrivains et blogueurs laïques, les minorités religieuses et les travailleurs humanitaires étrangers.
Le Parlement a rappelé aux autorités compétentes du Bangladesh les obligations juridiques nationales et internationales qui étaient les leurs, dont le devoir d'assurer la sécurité de tous les citoyens, quelles que soient leurs opinions politiques ou religieuses, et de veiller à ce que la liberté d'expression et la liberté de la presse puissent s'exercer sans limitations arbitraires ni censure dans le pays.
Les autorités bangladaises ont été invitées à :
Rappelant que l'Union européenne entretient depuis longtemps de bonnes relations avec le Bangladesh, notamment dans le cadre de l'accord de coopération en matière de partenariat et de développement, le Parlement a demandé que l'UE aborde immédiatement lensemble de ces préoccupations et recommandations avec les autorités du Bangladesh. Il a demandé au Service européen pour l'action extérieure, à la délégation de l'UE au Bangladesh et aux délégations des États membres de surveiller avec grande attention la situation politique et celle des droits de l'homme dans le pays et d'employer tous les instruments à leur disposition, dont l'instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme.