La Commission a présenté son deuxième rapport annuel sur la mise en uvre de laccord commercial UE-Colombie/Pérou.
Pour rappel, le 26 juin 2012, lUE a signé un accord commercial avec la Colombie et le Pérou. Cet accord est appliqué à titre provisoire depuis le 1er mars 2013 pour le Pérou et le 1er août 2013 pour la Colombie. Le 12 décembre 2014, le protocole dadhésion de lÉquateur à laccord a été paraphé par lUE et par lÉquateur.
La Commission est tenue de présenter un rapport de mise en uvre au Parlement européen et au Conseil sur lapplication de laccord mais aussi sur le règlement (UE) n° 19/2013 portant sur la mise en uvre de la clause de sauvegarde bilatérale et du mécanisme de stabilisation pour les bananes.
Les principales constatations du rapport sont les suivantes :
1) Évaluation générale des échanges : la Commission constate que deux ans après lentrée en vigueur, le processus de mise en uvre se poursuit et laccord fonctionne globalement bien, à la satisfaction de toutes les parties. Il est encore difficile de procéder à des évaluations dans certains domaines, notamment parce que les données sur le commerce des services et les flux dinvestissements ne sont pas encore disponibles, ou seulement en partie.
Le ralentissement de lactivité économique en Amérique latine et la chute des cours des produits de base au niveau mondial ont également affecté les échanges commerciaux de lUE avec la Colombie et le Pérou.
Évolution des échanges avec le Pérou : dune manière générale, depuis 2012, les échanges entre lUE et le Pérou ont diminué en valeur, comme lensemble des échanges péruviens :
Évolution des échanges avec la Colombie : la part de lUE dans les importations colombiennes a augmenté entre 2012 et 2014 et la valeur des exportations colombiennes vers lUE a progressé en 2014, après une baisse en 2012 et 2013 :
Le fait que 526 entreprises colombiennes et 1.133 entreprises péruviennes ont exporté pour la première fois vers lUE depuis lentrée en vigueur de laccord est salué comme une évolution positive, dautant plus quil sagit souvent de PME. Les programmes de développement de lUE destinés à soutenir la mise en uvre de laccord visent à renforcer cette tendance.
2) Commerce des services et investissements directs étrangers (IDE) : seule une analyse limitée a pu être réalisée, puisque laccord nest appliqué avec le Pérou que depuis mars 2013 et avec la Colombie que depuis août 2013. En 2013,
3) Obligations en matière de commerce et de développement durable : le rapport note que les mécanismes de mise en uvre du chapitre de laccord portant sur le commerce et le développement durable, qui correspond à une priorité de lUE, sont désormais mis en place et bénéficient dune participation réelle de la société civile.
4) Activités de suivi visées dans le règlement n°19/2013: conformément à ce règlement, la Commission surveille lévolution des importations de bananes en provenance de Colombie et du Pérou. Au moment de la rédaction du rapport, la Commission navait ouvert aucune enquête de sauvegarde ni introduit des mesures de surveillance préalables et navait reçu aucune demande en ce sens.
En ce qui concerne le mécanisme de stabilisation pour les bananes, le rapport note que le prix de gros moyen des bananes fraîches sur le marché de lUE na pas connu de changement notable. En outre, rien nindique que la stabilité du marché de lUE ou la situation des producteurs de lUE aient été affectées par laccroissement des exportations péruviennes. Par conséquent, la Commission a conclu quaucune suspension du droit de douane préférentiel sur les importations de bananes originaires du Pérou nétait justifiée. La surveillance étroite des importations de bananes et lévaluation de la situation du marché savèrent dès lors efficaces.
En conclusion, la Commission estime que si le processus de mise en uvre de laccord est satisfaisant dans la plupart des domaines, certains problèmes doivent toutefois être résolus rapidement, par exemple le respect par le Pérou de ses obligations en matière de mesures sanitaires et phytosanitaires, ou la taxation des spiritueux, principalement en Colombie mais également au Pérou. Le respect des engagements de la Colombie en matière daccès aux marchés publics au niveau sous-central suscite également quelques préoccupations.
La Commission continuera à mettre laccent sur les mesures destinées à garantir la mise en uvre intégrale de laccord dans tous ses aspects au profit des échanges et des investissements réciproques, en étroite coopération avec les pays partenaires.