La Commission a présenté un rapport sur lévaluation de la directive 2000/59/CE sur les installations de réception portuaires pour les déchets dexploitation des navires et les résidus de cargaison.
Lobjectif de la directive sur les installations de réception portuaires est de réduire les rejets de déchets dexploitation des navires et de résidus de cargaison en mer, et notamment les rejets illicites, effectués par les navires utilisant les ports de la Communauté, en améliorant la disponibilité et lutilisation des installations de réception portuaires.
La directive se base sur les exigences de la convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (convention MARPOL). Outre les obligations de MARPOL relatives aux installations de réception portuaires, la directive impose un certain nombre de prescriptions supplémentaires aux utilisateurs et exploitants des ports.
En 2014, la Commission a décidé dentreprendre une évaluation de la directive au titre du programme REFIT. Lévaluation a porté sur des questions relatives à la pertinence, lefficacité, lefficience, la valeur ajoutée européenne et la cohérence de la directive sur les installations de réception portuaires.
Le présent rapport expose les principales conclusions de létude sur ces questions, ainsi que le point de vue de la Commission et les prochaines étapes recommandées.
Les principales conclusions de lévaluation sont les suivantes :
Point de vue de la Commission : la Commission a identifié divers problèmes clés à résoudre afin que la directive puisse atteindre son objectif principal. Ces problèmes relèvent généralement des trois catégories suivantes:
1) Disponibilité dinstallations de réception portuaires adéquates : la Commission rappelle que la directive définit comme «adéquates» les installations de réception «en mesure de recueillir les types et quantités de déchets dexploitation des navires et de résidus de cargaison provenant des navires utilisant habituellement le port». Toutefois, des questions restent en suspens quant à la signification exacte de ce concept, ainsi que des problèmes en termes de réception et de traitement des déchets.
2) Dépôt des déchets dexploitation des navires dans des installations de réception portuaires : il existe toujours des différences considérables entre les divers ports et entre les États membres quant à linterprétation et la mise en uvre de la directive, en particulier en ce qui concerne le champ dapplication du principe de dépôt obligatoire et linclusion des eaux résiduaires, les principes obligatoires dans les systèmes de recouvrement des coûts et les dispositions sur lapplication.
3) Charge administrative associée à lexécution de la directive : les coûts pour les parties prenantes du respect de la directive sur les installations de réception portuaires, principalement associés aux coûts dinspection et à la notification préalable des déchets, sont dépassés par les bénéfices. Toutefois, il reste possible de réduire la charge administrative à laquelle sont confrontées les parties prenantes, telles que les utilisateurs des ports et les exploitants/autorités portuaires.
Les définitions utilisées dans la directive et celles contenues dans la convention MARPOL comportent des différences. Cela sapplique tout particulièrement à la définition des «déchets dexploitation des navires» dans la directive. De plus, diverses procédures sont utilisées pour évaluer les demandes dexemption à travers lUnion européenne, ce qui peut augmenter la charge administrative des utilisateurs des ports.
Prochaines étapes : la Commission envisage une approche en deux phases pour traiter les problèmes identifiés: a) une réponse à court/moyen terme, principalement via une législation non contraignante, et b) une réponse à plus long terme, via une révision législative complète de la directive.
1) Mesures envisagées à court et moyen terme : ces mesures incluraient :
2) Révision législative de la directive : certaines des lacunes identifiées dans lévaluation de la directive peuvent uniquement être éliminées via une proposition législative. À cette fin, la Commission a lancé la procédure en menant une analyse dimpact qui étudiera et mesurera les différentes options pour une telle proposition.