La commission du
développement régional adopté un rapport
dinitiative de Mercedes BRESSO (S&D, IT) faisant suite
à la communication de la Commission relative à une
stratégie de l'Union européenne pour la région
alpine.
Les
députés saluent la communication de la Commission ainsi
que le plan d'action qui l'accompagne qui peuvent jouer un
rôle important dans la lutte contre le dépeuplement de la
région, notamment en ce qui concerne le départ des
jeunes.
Le rapport demande
aux autorités compétentes des États membres et aux
régions participantes d'harmoniser dans la mesure du
possible les politiques et les fonds y afférents, en
incluant, si possible, les actions et les objectifs de la
stratégie de l'Union européenne pour la région
alpine (EUSALP). La BEI est invitée à examiner, en
coopération avec la Commission, la possibilité de
créer une structure d'investissement consacrée à la
région alpine, qui permettrait d'obtenir des financements
publics et privés.
Les
députés plaident pour :
- le lancement de
campagnes d'information adaptées en ce qui concerne la
stratégie de l'Union européenne pour la région
alpine,
- la mise en
place, au niveau macrorégional, d'une structure d'appui
à la mise en uvre de la stratégie pour les organes
directeurs de l'EUSALP, avec l'accord de et en coopération
avec la Commission, les États membres et les
régions.
La Commission est
invitée à jouer un rôle actif lors de la phase de
mise en uvre de l'EUSALP et à présenter, tous les
deux ans, un rapport sur l'application de l'EUSALP au
Parlement et au Conseil, sur la base de critères objectifs et
d'indicateurs mesurables.
Emploi,
croissance économique et innovation : les
députés ont formulé les recommandations suivantes
:
- encourager une
coopération active entre l'agriculture et les autres
activités économiques dans des zones protégées
(sites Natura 2000, parcs nationaux, etc.), afin de concevoir
des produits touristiques intégrés et aussi de
préserver et protéger les habitats uniques des
régions montagneuses;
- exploiter les
possibilités offertes par la stratégie pour
développer son marché du travail, qui compte
plusieurs niveaux importants de travailleurs transfrontaliers et
diversifier les activités économiques et des
possibilités d'emploi dans la région alpine ;
- donner la
priorité à l'investissement dans les infrastructures
numériques et garantir l'accès à une connexion
internet haut débit pour les personnes vivant dans des zones
éloignées des grands centres urbains ;
- engager un
dialogue entre les autorités compétentes des États
membres et des régions de la zone alpine et la Commission afin
d'évaluer la possibilité de réaliser, dans la
prochaine période de programmation, un programme conjoint
pour soutenir l'intégration des activités de recherche et
d'innovation de la région alpine
- encourager le
regroupement et la collaboration d'entreprises publiques et
privées, d'universités, d'instituts de recherche et
d'autres parties prenantes pertinentes afin de promouvoir
l'innovation ;
- donner la
possibilité de préserver et d'adapter les formes
d'activité économique traditionnelle, comme
l'agriculture, la sylviculture et les activités
artisanales, mais aussi encourager l'innovation et la
création d'initiatives dans ce domaine ;
- élaborer des
stratégies en matière de tourisme fondées sur
le patrimoine naturel et culturel existant, la durabilité et
l'innovation;
- protéger le
patrimoine alpin et promouvoir une utilisation durable des
ressources naturelles et culturelles (environnement, habitats
terrestres transnationaux et biodiversité) ;
- diversifier
l'offre touristique par le développement de nouvelles
possibilités adaptées aux besoins régionaux et
exploitant les ressources régionales, par exemple des parcs et
itinéraires touristiques à thème, le tourisme
no-gastronomique, le tourisme culturel, pédagogique et
de santé et le tourisme sportif ;
- soutenir les
mesures qui promeuvent la décongestion de
l'infrastructure de transport ;
- promouvoir le
développement d'activités touristiques durables dans
toute la région alpine, y compris sur et autour des lacs ainsi
que dans les villes thermales.
Mobilité et
connectivité : le rapport demande l'adoption d'une
méthode globale d'élaboration et de mise en
uvre de la politique future en matière de transport et
d'environnement dans la région alpine. Il souligne à cet
égard la nécessité de privilégier les
transferts modaux du transport routier vers le transport
ferroviaire, en particulier pour le fret, et demande à la
Commission d'accompagner cette transition.
La Commission et
les États membres devraient en outre :
- améliorer les
connexions propres et émettant peu de carbone notamment
pour les réseaux ferroviaires, au niveau régional et
local, afin d'améliorer la cohésion et la qualité de
la vie dans les régions montagneuses ;
- faciliter les
connexions numériques régionales et locales afin
d'améliorer la qualité de vie et de promouvoir le
développement de nouvelles activités et la création
d'emplois dans les régions montagneuses, ainsi que
d'encourager le repeuplement.
Environnement,
biodiversité, changement climatique et énergie : le
rapport recommande :
- de consentir des
efforts conjoints pour instaurer des mesures innovantes visant
à préserver et à la maintenir la
biodiversité ;
- de promouvoir
l'autoproduction d'énergie, d'améliorer
l'efficacité énergétique et d'accompagner le
développement des sources d'énergie renouvelables les
plus efficaces dans la région, ainsi que d'encourager le
développement de formes d'énergie renouvelables propres
aux Alpes ;
- d'élaborer de
nouvelles stratégies pour lutter contre la pollution
atmosphérique ;
- de réaliser
des efforts conjoints aux fins de l'aménagement et d'une
gestion coordonnée du territoire et de continuer leurs
efforts en vue de diversifier les sources d'approvisionnement
énergétique et de développer les sources
renouvelables disponibles, comme l'énergie solaire et
l'énergie éolienne, au titre du bouquet
énergétique.