OBJECTIF : établir un nouveau code des communications électroniques afin daider à créer les réseaux du futur.
ACTE PROPOSÉ : Directive du Parlement européen et du Conseil.
RÔLE DU PARLEMENT EUROPÉEN : le Parlement européen décide conformément à la procédure législative ordinaire sur un pied dégalité avec le Conseil.
CONTEXTE : depuis la dernière révision du cadre réglementaire des communications électroniques en 2009, le secteur a considérablement évolué et son rôle de catalyseur de léconomie en ligne na cessé de croître.
Les structures du marché ont connu une évolution caractérisée par une limitation croissante des monopoles tandis que, dans le même temps, la connectivité internet pour les citoyens et les entreprises est devenue une caractéristique très répandue de la vie économique. Ces changements doivent être pris en compte dans un réexamen du cadre réglementaire des communications électroniques.
Le réexamen envisagé sinscrit dans le prolongement la stratégie pour un marché unique numérique en Europe dans laquelle la Commission annonçait quelle présenterait en 2016 des propositions visant à une réforme ambitieuse du cadre réglementaire relatif aux télécommunications, dont les grands axes sont :
ANALYSE DIMPACT : les principales options retenues sont les suivantes :
CONTENU : la proposition de code des communications électroniques européen consiste en une refonte horizontale des quatre directives en vigueur (la directive «cadre», la directive «autorisation», la directive «accès» et la directive «service universel»), quelle regroupe au sein dune seule et unique directive.
La proposition met laccent sur les points suivants : i) le nouvel objectif de connectivité omniprésente et illimitée pour les citoyens et les entreprises, ii) lharmonisation des compétences conférées aux autorités de régulation nationales (ARN), iii) lharmonisation des questions liées au spectre radioélectrique et iv) la révision des règles sur les services.
Régulation de laccès : les modifications visent à renforcer et à améliorer le régime daccès PSM actuellement en vigueur, afin de continuer à promouvoir la concurrence entre infrastructures et le déploiement de réseaux par tous les opérateurs et de soutenir le déploiement de réseaux à très haute capacité sur tout le territoire de lUnion.
La proposition modifie les procédures danalyse de marché afin de veiller à ce que des obligations en matière daccès ne soient imposées que lorsque cela est nécessaire pour remédier aux défaillances du marché de détail et assurer des résultats pour les utilisateurs finaux.
Pour soutenir le déploiement de réseaux à très haute capacité sur tout le territoire de lUnion, les modifications :
Gestion du spectre radioélectrique : la proposition précise les objectifs et principes généraux pour guider les États membres dans le cadre de la gestion du spectre au niveau national. Ces objectifs et principes portent sur les éléments suivants :
la cohérence et la proportionnalité dans les procédures dautorisation ;
limportance dassurer une couverture appropriée,
les considérations de calendrier lors de la mise à disposition du spectre, la prévention du brouillage transfrontalier ou préjudiciable, létablissement du principe «use it or lose it» (utilisation obligatoire sous peine de perte définitive) et
la promotion dune utilisation partagée du spectre.
La proposition cible des aspects essentiels de lautorisation du spectre dans le but daméliorer la cohérence dans la pratique des États membres, tels que i) les durées minimales des licences (25 ans); ii) un processus clair et plus simple de négoce et de location du spectre ; iii) les processus visant à accroître la cohérence et la prévisibilité lors de loctroi et du renouvellement des droits individuels dutilisation du spectre ; iv) des conditions plus claires applicables à la restriction ou au retrait de droits existants.
Accès au Wi-Fi : la proposition simplifie les conditions daccès au Wi-Fi, pour répondre à la demande exponentielle de connectivité et de déploiement et de fourniture daccès à haut débit sans fil de faible puissance (petites cellules) afin de réduire les coûts de déploiement des réseaux très denses.
Service universel : la proposition vise à moderniser le régime de service universel en supprimant de son champ dapplication linclusion obligatoire, à léchelle de lUE, de services traditionnels (téléphones publics payants, annuaires complets et services de renseignements téléphoniques), et en mettant laccent sur le haut débit en tant que service universel de base.
Les États membres auraient lobligation de garantir un accès abordable à tous les utilisateurs finaux aux services daccès fonctionnel à linternet haut débit et de communications vocales au moins en position déterminée.
Services et protection des utilisateurs finaux : des dispositions nouvelles sont envisagées, parmi lesquelles :
En outre, en cas de menace avérée pour la connectivité de bout en bout ou pour laccès effectif aux services durgence, la Commission pourrait juger nécessaire de prendre des mesures pour garantir linteropérabilité, par exemple en lançant un processus de normalisation. Ces normes pourraient, le cas échéant, être imposées par les ARN.
Numérotation : pour sattaquer aux problèmes de concurrence sur le marché, la proposition permet aux États membres dassigner des numéros à des entreprises autres que les fournisseurs de réseaux ou de services de communications électroniques. En outre, elle impose aux régulateurs nationaux de prévoir certaines ressources de numérotation pour lutilisation extraterritoriale de numéros nationaux au sein de lUE.
Communications durgence : la clarté juridique est également assurée en ce qui concerne laccès aux services durgence (numéro durgence unique européen «112») par tous les fournisseurs de services de communications interpersonnelles fondés sur la numérotation. La nouvelle approche permet dassurer un déploiement et un fonctionnement transfrontières de solutions techniques pour les communications durgence.
Gouvernance : les modifications renforcent le rôle des régulateurs nationaux indépendants en établissant un ensemble minimal de compétences pour ceux-ci dans toute lUnion et durcissent les obligations relatives à leur indépendance.
En ce qui concerne la procédure dautorisation générale, les fournisseurs devraient soumettre des notifications à lORECE, qui devrait faire office de point de contact unique et transmettre les notifications aux autorités de régulation nationales concernées. LORECE devrait établir un registre au niveau de lUnion européenne.
ACTES DÉLÉGUÉS : la proposition contient des dispositions habilitant la Commission à adopter des actes délégués conformément à larticle 290 du traité sur le fonctionnement de lUnion européenne.