En adoptant le rapport dAngel DZHAMBAZKI (ECR, BG), la commission des affaires juridiques a recommandé que le Parlement européen ne défende pas les privilèges et immunités de Mario BORGHEZIO (ENF, IT).
Les députés rappellent que la procédure en objet fait suite à une procédure pénale en instance auprès du tribunal de Milan. Selon lacte délivré par les services du ministère public, Mario Borghezio est en effet accusé davoir véhiculé des idées fondées sur la supériorité et la haine raciale ou ethnique au cours dune émission radiophonique, comportement réprimé à larticle 1er, point a), de la loi italienne n° 205/1993. Les faits concernent un commentaire de Mario Borghezio sur la nomination et les compétences dun nouveau membre du gouvernement italien, à savoir la nouvelle ministre de lintégration.
Sachant que les membres du Parlement européen ne peuvent être recherchés, détenus ou poursuivis en raison des opinions ou votes émis par eux dans lexercice de leurs fonctions mais que la Cour de justice a soutenu dans son interprétation que, pour être couverte par limmunité, une opinion devait être émise par un député européen dans lexercice de ses fonctions, impliquant ainsi lexigence dun lien entre lopinion exprimée et les fonctions parlementaires, et sachant par ailleurs que, tels quils ressortent des documents fournis à la commission des affaires juridiques, lesdites déclarations nont pas de lien direct et évident avec les activités parlementaires au Parlement européen de Mario Borghezio (ces déclarations étant en outre contraires à larticle 21 de la charte des droits fondamentaux de lUnion européenne), les députés appellent le Parlement européen à ne pas défendre les privilèges et immunités de Mario Borghezio.