Le Parlement européen a décidé de ne pas défendre les privilèges et immunités de Mario BORGHEZIO (ENF, IT).
Le Parlement rappelle que la procédure qui fait lobjet de la demande de levée dimmunité fait suite à une procédure pénale en instance auprès du tribunal de Milan pour des propos diffusés lors dune émission radiophonique à lendroit de la nomination et des compétences de la ministre de lintégration italienne (Cécile Kyenge) et véhiculant des thèses de supériorité raciale.
Sachant que les membres du Parlement européen ne peuvent être recherchés, détenus ou poursuivis en raison des opinions ou votes émis par eux dans lexercice de leurs fonctions mais que la Cour de justice a soutenu dans son interprétation que, pour être couverte par limmunité, une opinion devait être émise par un député européen dans lexercice de ses fonctions, impliquant ainsi lexigence dun lien entre lopinion exprimée et les fonctions parlementaires, et sachant par ailleurs que les déclarations de Mario Boghezio nont pas de lien direct et évident avec ses activités parlementaires au Parlement européen (ces déclarations étant contraires à larticle 21 de la charte des droits fondamentaux de lUnion européenne), le Parlement européen décide de ne pas défendre les privilèges et immunités de Mario Borghezio.