La Commission présente un rapport au Parlement européen et au Conseil évaluant la mesure dans laquelle les États membres ont pris les mesures nécessaires pour se conformer à la directive 2011/93/UE relative à la lutte contre les abus sexuels et l'exploitation sexuelle des enfants, ainsi que la pédopornographie.
Le rapport se concentre en particulier sur la transposition et la correcte mise en uvre de larticle 27 de la directive qui impose aux États membres de mettre en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à la directive pour le 18 décembre 2013 au plus tard.
A cet effet, il convient de lire le présent rapport conjointement avec le rapport COM(2016) 872 portant sur la suppression rapide des pages internet contenant ou diffusant de la pédopornographie sur le territoire des États membres (se reporter au résumé correspondant sur la présente fiche de procédure).
Objectifs du rapport: le rapport fournit un aperçu concis des principales mesures de transposition de la directive prises par les États membres, sachant le degré particulièrement ambitieux de son contenu.
Pour rappel, le texte:
État de la transposition et principales conclusions : à la date limite de transposition, seuls 12 États membres avaient notifié à la Commission lachèvement de la transposition de la directive. La Commission a donc ouvert des procédures d'infraction en raison de la non-communication des mesures nationales de transposition à lencontre des autres États membres: BE, BG, IE, EL, ES, IT, CY, LT, HU, MT, NL, PT, RO, SI et UK. Toutes ces procédures dinfraction avaient été clôturées au 8 décembre 2016.
Le rapport indique que la directive a constitué un cadre législatif global qui a permis la réalisation de progrès substantiels dans les États membres, par la modification des codes pénaux, des procédures pénales et de la législation sectorielle, la simplification des procédures, la mise en place ou l'amélioration des programmes de coopération et l'amélioration de la coordination entre les acteurs nationaux.
La Commission reconnaît les efforts considérables déployés par les États membres pour transposer la directive.
Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour que la directive atteigne son plein potentiel par lapplication intégrale de toutes ses dispositions par les États membres.
Défis de transposition : lanalyse, à ce jour, suggère que certains des principaux défis pour les États membres pourraient être liés :
Les dispositions les moins problématiques semblent inclure celles qui concernent lincitation, la participation et la complicité, et la tentative (article 7), les activités sexuelles consenties (article 8), la saisie et la confiscation (article 11), ainsi que la responsabilité et les sanctions infligées aux personnes morales (articles 12 et 13).
La Commission indique quelle continuera à veiller à ce que la transposition soit finalisée dans lensemble de lUnion et à ce que les dispositions soient correctement appliquées. Elle na donc pas lintention de proposer des modifications de la directive ou une législation complémentaire quelconque. Elle veillera plutôt surtout à ce que les enfants bénéficient de la pleine valeur ajoutée de la directive, grâce à sa transposition et à sa mise en uvre complète par les États membres.
La Commission continuera à fournir un soutien aux États membres pour assurer un niveau de transposition et de mise en uvre satisfaisant. Le cas échéant, elle fera usage de ses pouvoirs dexécution en vertu des traités au moyen de procédures dinfraction.
Elle soutiendra également la mise en uvre de la directive en facilitant le développement et léchange des meilleures pratiques dans des domaines spécifiques tels que les programmes de prévention et dintervention destinés aux auteurs dinfractions.