OBJECTIF : fixer le cadre juridique et opérationnel applicable à la carte électronique européenne de services.
ACTE PROPOSÉ : Directive du Parlement européen et du Conseil.
RÔLE DU PARLEMENT EUROPÉEN : le Parlement européen décide conformément à la procédure législative ordinaire sur un pied dégalité avec le Conseil.
CONTEXTE : les services représentant environ 70% du PIB et de lemploi dans lUnion, il est essentiel de promouvoir la compétitivité des marchés des services de lUnion pour créer des emplois et stimuler la croissance. La directive «Services», adoptée en 2006, fixe des dispositions générales visant à faciliter létablissement des prestataires de services dans les États membres et à renforcer leur capacité à offrir des services transfrontières dans le marché unique.
Les prestataires de services qui essaient détablir une présence permanente dans un autre État membre ou de fournir des services transfrontières à titre temporaire ont généralement du mal à discerner les règles applicables et à comprendre comment les appliquer. Les formalités administratives à accomplir par les prestataires de services dans différents États membres sont souvent compliquées et coûteuses. En conséquence, les prestataires de services doivent faire face à des coûts de mise en conformité multiples et disproportionnés lorsquils exercent des activités transfrontières.
Dans le prolongement de la stratégie pour le marché unique, la Commission a présenté une proposition de règlement portant introduction dune carte électronique européenne de services (CES) qui pourra être utilisée par les prestataires de services pour exercer des activités dans dautres États membres. La présente proposition de directive porte sur le cadre opérationnel applicable à la CES introduite par le règlement proposé.
Selon la Commission, les économies de coûts liées aux formalités couvertes par la procédure de la carte électronique seraient significatives par rapport à la situation actuelle et pourraient aller jusquà 50%, voire plus.
ANALYSE DIMPACT : la combinaison doptions retenue permettrait au prestataire de services de recourir à une procédure à léchelon de lUnion, destinée à faciliter laccès au marché dun autre État membre, incluant un système électronique avancé connecté au système dinformation du marché intérieur (IMI) pour favoriser le respect des formalités relatives au personnel détaché, que lÉtat membre daccueil a la possibilité dutiliser. En outre, elle remédierait à des obstacles dordre pratique liés à lassurance dans les situations transfrontières.
CONTENU : la directive proposée fixe le cadre juridique et opérationnel applicable à la carte électronique européenne de services (CES) introduite par le règlement CES en énonçant les règles qui régissent laccès des titulaires dune carte électronique aux activités de services et lexercice de ces activités par lesdits titulaires.
La proposition :
INCIDENCE BUDGÉTAIRE : la proposition devrait avoir des incidences sur le budget de lUnion dans la mesure où le fonctionnement de la future carte électronique européenne de services se fondera sur le système dinformation du marché intérieur («IMI»). LIMI peut être utilisé par quelque 5.000 autorités depuis 2011; il a fait la preuve de ses capacités avec la carte professionnelle européenne introduite en janvier 2016.
Il conviendra dadapter le système IMI à la procédure de la carte électronique européenne de services et aux exigences de stockage, et de le compléter par des fonctions supplémentaires. Les dotations nécessaires seraient toutefois couvertes par redéploiement; il ne devrait y avoir aucune incidence financière sur le budget de lUnion au-delà des crédits déjà prévus dans la programmation financière officielle de la Commission.
ACTES DÉLÉGUÉS : la proposition contient des dispositions habilitant la Commission à adopter des actes délégués conformément à larticle 290 du traité sur le fonctionnement de lUnion européenne.