Le Parlement européen a adopté par 371 voix pour, 198 voix contre et 74 abstentions, une recommandation à l'intention du Conseil sur les priorités de lUnion européenne pour la 61e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies.
Le Parlement rappelle que légalité entre les femmes et les hommes est un principe fondamental de lUnion européenne, consacré dans le traité sur lUnion européenne. Il indique en outre que 20 ans après la quatrième conférence mondiale sur les femmes de Pékin, lautonomisation des femmes et des filles nest toujours pas une réalité.
Il adresse en conséquence au Conseil les principales recommandations suivantes :
Conditions générales pour lautonomisation des femmes et des filles : de manière générale, il est demandé de confirmer lengagement global du programme daction de Pékin et la série de mesures en faveur de légalité entre les femmes et les hommes qui y figurent.
Le Parlement demande notamment :
La question de lavortement et la règle du «bâillon mondial» : la Plénière a en outre précisé que le président Donald Trump avait rétabli en janvier 2017 la «règle du bâillon mondial», qui empêche les organisations internationales de bénéficier daides globales en matière de santé en provenance des États-Unis, si elles pratiquaient ou recommandaient des services davortement, ou si elles fournissaient des conseils ou militaient en faveur de lavortement même si elles le font avec leurs propres fonds, qui ne sont pas des fonds des États-Unis, et même si lavortement est légal dans leur pays. Pour le Parlement, cette règle sera un retour en arrière quant aux progrès accomplis depuis des années dans le domaine de la santé et du bien-être des communautés dans le monde, notamment dans le domaine des droits des femmes et des filles, et pourrait mettre à mal laccès aux soins de santé pour des millions de personnes à travers le monde. En conséquence, la Plénière demande de toute urgence lUnion européenne et ses États membres à contrer les effets de la règle du bâillon mondial en augmentant de manière significative le financement en matière de santé génésique et sexuelle et droits connexes et en créant un fonds international pour financer laccès au contrôle des naissances et à lavortement légal et sûr, en recourant tant aux fonds nationaux quaux fonds de lUnion en faveur du développement, dans le but de combler le déficit de financement en la matière.
Améliorer lautonomisation économique des femmes et lever les obstacles sur le marché du travail : dans ce cadre, il est principalement demandé de :
Assurer la participation à part égale des femmes à tous les niveaux du processus décisionnel en
Répondre aux besoins des femmes les plus défavorisées : dans ce contexte, lobjectif serait de :
Concrétiser financièrement ces engagements et les rendre plus visibles en :