Dispositifs médicaux
2012/0266(COD)
La Commission estime que globalement, la position du Conseil confirme les objectifs poursuivis dans sa proposition, à savoir assurer un niveau accru de sécurité des patients et de protection de la santé publique, favoriser le bon fonctionnement du marché intérieur et soutenir linnovation dans le secteur des dispositifs médicaux qui couvre plus de 500.000 produits.
La Commission soutient la position adoptée par le Conseil à lunanimité.
Dune manière générale, la Commission peut accepter les modifications apportées par le Conseil à sa proposition initiale en ce qui concerne :
- linclusion de certains produits non destinés à un usage médical dans le champ dapplication du règlement, même si linclusion des groupes répertoriés de produits dans le champ dapplication de la législation ne serait pas automatique, comme lavait proposé la Commission, mais dépendrait de ladoption de spécifications techniques communes ;
- lexemption des dispositifs fabriqués et utilisés dans un seul et même établissement de santé de certaines exigences de la législation, si un certain nombre de conditions sont remplies: la position du Conseil peut être suivie car elle offre des garanties acceptables pour ce qui concerne le contrôle de ces dispositifs fabriqués en interne ;
- la couverture financière par les fabricants en cas de préjudice causé par des dispositifs médicaux défectueux: dans sa position, le Conseil accepte lesprit de la position du Parlement européen en première lecture sans toutefois retenir lassurance-responsabilité civile obligatoire mais en obligeant les fabricants à prendre des mesures pour disposer dune couverture financière suffisante au regard de leur éventuelle responsabilité ;
- le renforcement du rôle et des responsabilités des mandataires, lesquels seraient solidairement responsables avec limportateur et le fabricant en cas de dommages subis du fait de dispositifs défectueux ;
- le retraitement des dispositifs médicaux à usage unique: lapproche retenue par le Conseil diffère de la proposition de la Commission, qui prévoyait que toutes les entreprises de retraitement seraient considérées comme des fabricants et que les dispositifs à usage unique critique ne pouvaient pas être retraités. La Commission estime que la position du Conseil est une solution acceptable pour mettre en place, à léchelon de lUnion, des règles minimales ;
- lutilisation de substances dangereuses dans les dispositifs médicaux invasifs: si la position du Conseil diverge de celle de la Commission, elle nen est pas moins acceptable en ce qui concerne les possibilités didentification et de traçabilité des dispositifs que le nouveau système va garantir ;
- les obligations liées à lidentification et à la traçabilité et la création dun système didentification unique des dispositifs (IUD): contrairement à la proposition de la Commission qui établit uniquement les grands principes du futur système IUD, laissant la définition des modalités à la phase de mise en uvre, la position du Conseil présente des règles détaillées pour la mise en uvre du système IUD.
La Commission est également favorable aux nouvelles dispositions visant à :
- améliorer la transparence des informations contenues dans banque de données européenne sur les dispositifs médicaux (EUDAMED) ;
- renforcer les exigences pour la désignation et la surveillance des organismes notifiés ;
- prévoir la consultation d'un groupe dexperts applicable à certains dispositifs à haut risque ;
- renforcer les exigences applicables aux investigations cliniques et aux données cliniques ;
- préciser lobligation du fabricant dassurer le suivi de lutilisation, dans des conditions réelles, de ses dispositifs après leur mise sur le marché.