Décharge 2015: Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)
La commission du contrôle budgétaire a adopté le rapport dInés AYALA SENDER (S&D, ES) concernant la décharge sur l'exécution du budget de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour l'exercice 2015.
La commission parlementaire appelle le Parlement européen à octroyer la décharge au directeur exécutif de lAutorité sur l'exécution de son budget pour l'exercice 2015.
Constatant que la Cour des comptes avait indiqué avoir obtenu lassurance raisonnable que les comptes annuels de lAutorité pour lexercice 2015 étaient fiables et que les opérations sousjacentes étaient légales et régulières, les députés appellent le Parlement à approuver la clôture des comptes de lAutorité. Ils font toutefois une série de recommandations dont il faut tenir compte au moment de loctroi de la décharge, outre les recommandations générales figurant dans le projet de résolution concernant la performance, la gestion financière et le contrôle des agences :
- États financiers de lAutorité : les députés notent que le budget définitif de l'Autorité pour l'exercice 2015 sélevait à 79.659.347 EUR, venant intégralement du budget de lUnion.
- Gestion budgétaire et financière : ils relèvent que le montant des crédits inutilisés correspond à 1.089 million EUR. Cette sous-utilisation sexplique par le réemploi en 2016 des recettes affectées inutilisées (compte de résultat de lAutorité en 2014).
Les députés ont également fait une série dobservations sur les procédures de passations de marchés, les recrutements ainsi quen matière de contrôle et daudit internes.
Sur la question du conflit dintérêt, les députés soulignent que les experts ayant des intérêts financiers dans des sociétés dont les produits sont évalués par lAutorité, ne sont pas autorisés à siéger dans les groupes scientifiques de lAutorité, et quaucun de ces experts ne devrait être nommé par lAutorité pendant les 2 ans qui suivent lexpiration de ses intérêts.
Les députés estiment que lAutorité devrait être dotée dun budget suffisant pour engager des experts internes indépendants nétant pas dans une situation de conflit dintérêts. Ils demandent à l'Autorité d'introduire dans sa nouvelle politique d'indépendance une période de carence de 2 ans sur tous les intérêts matériels liés aux entreprises dont les produits sont évalués par l'Autorité.
Ils regrettent que lAutorité nait pas intégré le financement de la recherche à la liste des intérêts concernés par le délai de carence de 2 ans quelle applique déjà et invitent lAutorité à appliquer rapidement cette mesure.
Ils soulignent également que, depuis ladoption de sa politique sur lindépendance en 2011, lAutorité a évalué et validé 100% des déclarations dintérêts communiquées par ses experts, soit, en moyenne, un total de 6.000 à 7.000 déclarations dintérêts par an. Ils insistent pour que lAutorité applique sa politique dindépendance de manière systématique, en particulier vis-à-vis des présidents et vice-présidents des groupes de travail.
Par ailleurs, depuis que la question a été portée à l'attention de l'Autorité par l'autorité de décharge, toutes les déclarations d'intérêts des membres du conseil d'administration sont publiées sur son site internet.
En outre, lAutorité a mis en place, en janvier 2016, une nouvelle procédure opérationnelle standard pour le traitement des demandes de lanceurs dalertes menacés de représailles. Ils demandent à lAutorité dinformer lautorité de décharge de létablissement et de la mise en uvre de ses règles en la matière.
Enfin, ils relèvent également que lAutorité a lancé, en 2015, un projet de transparence et dengagement dans le processus dévaluation des risques afin de préciser et de définir, dici 2020, des nouvelles approches en matière de transparence. Ils relèvent quen juillet 2016, le conseil dadministration de lAutorité a adopté une nouvelle approche de lengagement des parties prenantes qui permet à lAutorité dinteragir avec un large éventail de parties intéressées par divers canaux afin de mieux toucher les organisations représentatives, dont les associations de consommateurs et dautres acteurs de la société civile concernés par la chaîne alimentaire. A cet égard, les députés estiment que lAutorité devrait continuer à accorder une attention particulière à lopinion publique et sengager à mener autant que possible un dialogue ouvert et transparent.