Conformément aux exigences de la directive 2012/19/UE relative aux déchets déquipements électriques et électroniques (la «nouvelle directive DEEE»), le présent rapport de la Commission se penche sur trois questions:
Les principales conclusions du réexamen sont les suivantes:
1) Objectifs de valorisation: les équipements électriques et électroniques (EEE) qui relèvent du champ dapplication de la directive DEEE sont actuellement classés dans les 10 catégories «orientées sur les produits». À compter du 15 août 2018, les EEE seront classés dans les 6 catégories «orientées sur la collecte». Les objectifs de valorisation que les producteurs doivent atteindre sont applicables pour chaque catégorie dEEE.
Lanalyse sest concentrée sur une comparaison entre le niveau dambition des objectifs de valorisation applicables à chacune des 10 catégories entre le 15 août 2015 et le 14 août 2018, et les objectifs de valorisation applicables à chacune des 6 catégories à partir du 15 août 2018.
Lanalyse a conclu ce qui suit:
· en ce qui concerne la majeure partie des produits, la valeur absolue des objectifs de recyclage et de valorisation nest pas modifiée par le passage de 10 à 6 catégories dEEE;
· la modification des catégories se traduit par une augmentation de plus de 7% de la masse à recycler. Les objectifs de recyclage applicables à partir de 2018 (pour 6 catégories) sont donc plus ambitieux que les objectifs applicables de 2015 à 2018 (pour 10 catégories);
· le regroupement en 6 catégories est plus adapté aux activités de collecte et de transformation.
La Commission estime que la révision des objectifs de valorisation au regard des 6 nouvelles catégories dEEE ne se justifie pas étant donné que ces objectifs maintiennent un niveau dambition similaire aux objectifs établis dans le cadre des 10 catégories dEEE actuelles.
2) Objectifs séparés pour les DEEE à préparer en vue de leur réemploi: en 2012, environ 70.000 tonnes de DEEE ont été déclarées par les États membres à Eurostat comme ayant été réutilisés/préparés en vue du réemploi dans lUE. Toutefois, nombre dÉtats membres nont pas déclaré séparément les quantités de DEEE réemployés/préparés en vue du réemploi. À lexception de quelques États membres, le réemploi et la préparation en vue du réemploi ne sont pas bien développés au niveau de lUnion.
Létude de faisabilité a montré quil existait des différences considérables entre les États membres en ce qui concerne les comportements de consommation de produits doccasion, ce qui rend difficile lévaluation du potentiel de préparation en vue du réemploi dans lUnion.
Dans les États membres où la préparation en vue du réemploi nest pas bien développée, fixer un objectif séparé pour la préparation au réemploi nécessiterait de modifier les structures de collecte et détablir des procédures pour tester les DEEE lors de leur collecte et préalablement à tout transfert. La mise au point dun système de notification serait également nécessaire. Cela entraînerait de nouvelles obligations pour les opérateurs économiques et les États membres (par exemple, en matière de communication dinformations et de surveillance) ainsi quune augmentation significative de la charge administrative.
La Commission conclut dès lors qu'il nest pas nécessaire à ce stade détablir dans la directive DEEE des objectifs séparés pour les DEEE à préparer en vue de leur réemploi. Elle encourage toutefois léchange dinformations entre les États membres afin de recenser les bonnes pratiques.
3) Méthode de calcul de la réalisation des objectifs de valorisation: sur la base de lévaluation réalisée, la Commission estime que le remplacement de la méthode de calcul de la réalisation des objectifs de valorisation fondée sur les intrants par létablissement dobjectifs sur la base des produits et des matériaux issus des processus de valorisation, recyclage et préparation en vue du réemploi (approche fondée sur les extrants) ne se justifie pas.
Dans le plan daction en faveur de léconomie circulaire, la Commission a proposé de promouvoir lélaboration de normes européennes pour le recyclage des matériaux issus des DEEE ainsi que des déchets de piles et dautres produits complexes en fin de vie, afin daccroître le recyclage des matières premières critiques. Cette approche est jugée plus pragmatique que la fixation dobjectifs de recyclage obligatoires axés sur les extrants.