Fusions et scissions transfrontalières
La commission des affaires juridiques a adopté un rapport dinitiative dEnrico GASBARRA (S&D, IT) sur la conduite des fusions et scissions transfrontalières.
Les députés ont rappelé que la Commission a lancé en septembre 2014, une consultation publique sur les fusions et les scissions dentreprises à léchelle transfrontalière. Cette consultation a permis de recueillir des informations sur les obstacles actuels aux opérations transfrontalières et sur les modifications nécessaires en vue de la révision de la législation en vigueur.
Soulignant limportance de définir un cadre régissant dans sa globalité la mobilité des entreprises à léchelle européenne, les députés ont invité la Commission à prendre en compte les résultats de la consultation publique et à proposer de nouvelles règles sur les fusions, les scissions et les transferts de sièges en vue de faciliter la mobilité des entreprises au sein de lUnion en vue de stimuler le marché intérieur et de promouvoir les droits des salariés.
Les députés ont appelé à réviser la directive 2005/56/CE relative aux fusions transfrontalières des sociétés de capitaux afin den améliorer lapplication et de ladapter aux récentes évolutions de la jurisprudence de la Cour de justice de lUE sur la liberté détablissement des entreprises et du droit européen des sociétés.
La future proposition législative devrait englober un nouveau train de mesures concernant les scissions dentreprises et formuler des lignes directrices pour les textes législatifs qui seront adoptés à lavenir en matière de mobilité des entreprises.
Par ailleurs, tout en rappelant que la directive 82/891/CEE régit uniquement les scissions dentreprise réalisées à lintérieur dun État membre, les députés ont souligné que les chiffres sur ces scissions montraient lexistence dun besoin réel de mettre en place un cadre spécifique à lUnion qui régisse les scissions transfrontalières.
Le rapport a souligné limportance de prévoir une harmonisation la plus complète possible pour les futures propositions législatives notamment en ce qui concerne:
- les normes procédurales;
- la gestion des actifs et des passifs et les questions comptables;
- les droits des créanciers et les droits des actionnaires minoritaires;
- la mise en place de normes minimales dinformation, de consultation et de codétermination des travailleurs en vue améliorer leur protection, en particulier contre le dumping social.