La commission du
développement a adopté un rapport d'initiative de Maurice
PONGA (PPE, FR) sur la stratégie UE-Afrique: un coup de pouce
au développement.
Étant
donné que l'UE est le principal partenaire de l'Afrique dans
les domaines économique et commercial ainsi quen
matière de développement, daide humanitaire et de
sécurité, les députés ont appelé à
une nouvelle vision de ce partenariat reflétant
l'évolution des situations politiques, économiques, les
deux continents.
L'accord de Cotonou
avec l'UE, auquel 79 États ACP sont parties, dont 48 en
Afrique subsaharienne, régit le principal partenariat entre
l'UE et l'Afrique.
En termes
financiers, le 11ème Fonds européen de développement
(FED) dispose d'un budget de 30,5 milliards EUR, dont 900 millions
sont réservés à la Facilité de soutien à
la paix pour l'Afrique et 1,4 milliard EUR au FED pour l'Afrique.
Plus de 5 milliards EUR ont été dépensés pour
répondre aux besoins des pays africains dans le cadre de
l'instrument européen de voisinage (IEV) et 845 millions EUR
ont été alloués au programme panafricain dans le
cadre de linstrument de la coopération au
développement (ICD) pour mettre en uvre la
stratégie conjointe Afrique/UE.
Intensifier le
dialogue politique: en tant que condition préalable à
un partenariat stratégique renouvelé, les
députés ont invité le futur partenariat à se
concentrer sur les domaines prioritaires identifiés à la
fois par l'Union africaine (UA) et l'UE, tels que:
- le
développement économique (via le commerce, les Accords de
partenariat économique (APE);
- la bonne
gouvernance, y compris les droits de l'homme;
- le
développement humain par le biais de services publics couvrant
les besoins fondamentaux tels que l'éducation, la santé,
l'accès à l'eau et à l'assainissement,
l'égalité des sexes, la science, la technologie et
l'innovation;
- la
sécurité et la lutte contre le terrorisme;
- la migration et la
mobilité;
-
lenvironnement - y compris le changement climatique.
Selon les
députés, l'appui budgétaire est le meilleur
moyen de mettre en uvre l'appropriation, en fournissant
aux gouvernements les moyens de déterminer leurs besoins et
leurs priorités.
Construire des
États et des sociétés plus résilients: les
députés ont jugé nécessaire de faire de la
résilience (politique, sécuritaire, environnementale,
économique et sociale) un élément majeur de la
nouvelle stratégie UE-Afrique.
En particulier, les
députés ont demandé que des efforts soient entrepris
pour:
- renforcer la
coopération entre l'UE et l'Afrique dans le domaine de la
sécurité et de la justice dans le cadre juridique
international afin d'aborder les problèmes de manière
globale et de mieux lutter contre la criminalité
organisée, la traite des êtres humains, la contrebande et
le terrorisme;
- renforcer la
coopération au sein de la stratégie UE-Afrique visant
à prévenir l'impunité, à promouvoir
l'état de droit et à développer les
capacités policières et judiciaires;
- développer
une approche stratégique pour renforcer la résilience
climatique et soutenir les pays africains;
- renforcer la
coopération entre les secteurs privés
européen et africain et la concentration des investissements,
notamment par le biais de partenariats public-privé;
- mieux
coordonner leurs programmes d'aide au commerce et renforcer les
synergies avec leurs politiques d'investissement en Afrique;
- assurer la
non-discrimination contre les groupes vulnérables, y
compris les personnes handicapées et les peuples
autochtones;
- renforcer les
systèmes éducatifs nationaux africains pour
assurer un accès universel, inclusif, équitable et à
long terme à une éducation de qualité à tous
les niveaux, dès la petite enfance et pour tous, en mettant
l'accent sur les filles et en situation d'urgence et de crise;
- éliminer les
obstacles auxquels se heurtent les femmes et d'autres
groupes vulnérables, notamment les enfants, les personnes
handicapées et les personnes LGBTI;
- renforcer leur
contribution financière aux fonds fiduciaires et autres
instruments visant à favoriser une croissance inclusive et
durable et à stimuler la création d'emplois, contribuant
ainsi à s'attaquer aux causes profondes de la migration.
À cet égard, le rapport a demandé un renforcement
du rôle de contrôle du Parlement européen pour
garantir que les partenariats et les instruments de financement en
matière de migration soient compatibles avec la base
juridique, les principes et les engagements de l'UE.