Le Parlement européen a adopté par 554 voix pour, 61 contre et 53 abstentions, une résolution sur le contrôle des dépenses et le suivi du rapport coût-efficacité des dispositifs européens de la garantie pour la jeunesse européenne.
Le chômage des jeunes reste un grave problème dans de nombreux États-membres, avec plus de 4 millions de jeunes entre 15 et 24 ans au chômage dans lUE en 2016. Dans certains États membres, plus dun jeune sur quatre est au chômage.
La Garantie pour la jeunesse (GJ) et linitiative pour lemploi des jeunes (IEJ) sont reconnues comme étant les actions les plus efficaces et les plus visibles au niveau européen pour combattre le chômage des jeunes: la GJ est prévue pour encourager une réforme structurelle de léducation et constitue une mesure à court terme pour combattre le chômage des jeunes tandis que lIEJ est un instrument de financement.
Remarques générales: les députés ont noté que sur les quatre années de mise en uvre de la Garantie pour la jeunesse (2013-2017), le taux de chômage de la jeunesse dans lUE a diminué de plus de 7 points de pourcentage, passant de 23.8% en avril 2013 à 16.6% en avril 2017, ce qui indique une diminution de jeunes au chômage de lordre de 2 millions. Cependant, ils ont regretté quune grande partie de cette baisse soit due au fait que de nombreux jeunes ont été contraints de chercher un emploi en dehors de lUnion, une perte qui aura de lourdes répercussions dans les prochaines décennies.
Pour sattaquer au problème du chômage des jeunes qui reste bien trop élevé, le Parlement a invité les États membres à utiliser les aides disponibles de lUnion et à mettre en uvre des stratégies qui correspondent aux besoins du marché du travail de chaque État membre, afin de créer des possibilités de formation de qualité et un niveau demploi durable. Toutefois, les fonds de linitiative pour lemploi des jeunes et du Fonds social européen (FSE) ne devraient pas se substituer aux dépenses publiques des États membres.
Par ailleurs, les députés se sont montrés préoccupés du fait que la majorité des jeunes qui ne suivent aucune forme détudes ou de formation ou qui ne travaillent pas (les «NEET») naient encore accès à aucun dispositif de GJ.
Soulignant que lintégration des NEET exigeait à la fois daccroître les ressources disponibles et daméliorer leur efficacité, le Parlement a invité le Conseil à envisager de poursuivre un échange dapprentissage dans le cadre du réseau existant des services publics de lemploi (SPE) en vue délaborer des stratégies fondées sur les meilleures pratiques pour atteindre et soutenir les jeunes NEET. Il a recommandé de financer des campagnes locales organisées avec tous les partenaires locaux et de soutenir la mise en place de plateformes pour linscription des jeunes dans le système.
Par ailleurs, le développement de guichets uniques devrait être soutenu afin dencourager limpact positif de la GJ en sassurant que tous les services et outils dorientation sont disponibles pour les jeunes en un seul lieu.
Mise en uvre et surveillance: constatant que le manque dinformations disponibles sur le coût potentiel de la mise en uvre dun système tel que la GJ dans un État membre pouvait entraîner un financement inadéquat, le Parlement a invité le Conseil à soutenir les États membres dans lamélioration de la transmission des données et à dresser un état des lieux complet des coûts engendrés par la mise en uvre de la GJ.
La résolution a insisté sur la nécessité:
Améliorations à apporter: le Parlement a demandé:
Les États-membres devraient i) évaluer le coût de leurs systèmes de GJ en fixant des objectifs et des valeurs cibles réalistes et réalisables; ii) revoir à la hausse le financement de leurs SPE pour leur permettre de sacquitter de nouvelles missions liées à la mise en uvre de lIEJ et iii) assurer la mise à disposition des données de suivi cohérentes et transparentes pour évaluer la viabilité à long terme des résultats dans une perspective qualitative et quantitative.