Conformément à la directive 2014/59/UE établissant un cadre pour le redressement et la résolution des établissements de crédit et des entreprises dinvestissement (la «directive BRRD») et après avoir consulté lAutorité bancaire européenne (ABE), la Commission a présenté un rapport sur le réexamen de lapplication des articles 13 (plans de résolution de groupe), 18 (obstacles à la résolvabilité: traitement des groupes) et 45 (exigence minimale de fonds propres et dengagements éligibles) pour ce qui est du pouvoir de médiation contraignante conféré à lABE afin de tenir compte des évolutions futures du droit relatif aux services financiers.
Les articles 13, 18 et 45 de la directive BRRD reposent sur le principe général selon lequel pour les groupes, les décisions prises dans les domaines respectifs doivent être prises conjointement par les autorités de résolution concernées. Ces dispositions prévoient quen labsence de décision commune, toute autorité de résolution peut, au terme du délai de conciliation de quatre mois, saisir lABE pour quelle arrête une décision de médiation contraignante. Dans ce cas, lautorité de résolution initialement responsable confie à lABE la responsabilité de statuer. LABE rend sa décision dans un délai dun mois. Cette dernière lie les autorités de résolution concernées.
Bilan de lapplication du pouvoir de médiation de lABE: depuis son institution par le règlement (UE) nº 1093/2010, lABE a été sollicitée à neuf reprises à des fins de médiation, trois fois pour une médiation contraignante et six fois pour une médiation non contraignante.
Sur ces neuf cas, deux demandes de médiation ont été adressées à lABE au titre de la directive BRRD, entrée en vigueur le 1er janvier 2015.
Jusquà présent, toutes les demandes de médiation (contraignante et non contraignante) ont débouché sur un accord entre les parties concernées, moyennant les conseils et lassistance de lABE. Cest la raison pour laquelle il na pas été nécessaire à ce jour dengager de procédure de médiation contraignante pour parvenir à une décision.
À partir de cette expérience limitée, il semblerait que le processus de médiation puisse être un outil efficace pour inciter les autorités compétentes à prendre des décisions communes. Toutefois, des obstacles à lapplication efficace du pouvoir de médiation de lABE ont pu être relevés:
Conclusions: le rapport conclut que la médiation est un élément clé du processus de résolution et peut être dune très grande utilité pour garantir que les décisions se rapportant à des questions complexes concernant des groupes dentités, comme ladoption dun plan de résolution, la réduction dobstacles à la résolution ou la définition de niveaux dexigence minimale de fonds propres et dengagements éligibles, sont prises sous la forme de décisions communes.
La proposition de la Commission sur le réexamen du fonctionnement des AES vise à résoudre certains problèmes.
En fonction de lissue de la procédure législative relative à ses propositions concernant les AES, la Commission étudiera les autres problèmes en s'appuyant sur lexpérience apportée par la révision générale de la BRRD quelle est chargée deffectuer.