Conformément au règlement (UE) nº 331/2014, la Commission a présenté un rapport sur lévaluation à mi-parcours du programme daction en matière déchanges, dassistance et de formation pour la protection de leuro contre le faux monnayage (programme Pericles 2020).
Lévaluation avait pour objet les différents types de mesures ayant fait l'objet d'un engagement ou mises en uvre au titre du programme en 2014, en 2015 et au premier semestre de 2016. Elle a évalué, entre autres :
Lévaluation densemble aboutit à une appréciation d'ensemble indubitablement positive. En particulier, il a été constaté que le programme a permis dobtenir des résultats très satisfaisants par rapport à tous les critères dévaluation, une certaine marge damélioration étant néanmoins possible.
Poursuite du programme actuel: la Commission est davis que le programme devrait être poursuivi jusquà son échéance normale en 2020 et se fonde à cet égard sur les arguments suivants, mis en évidence par lévaluation:
Poursuite du programme au-delà de 2020: se fondant sur lévaluation réalisée, la Commission préconise en outre la poursuite du programme au-delà de 2020, compte tenu de la valeur ajoutée européenne quil apporte. La protection de la monnaie unique européenne recèle une dimension clairement transnationale et doit, par définition, être garantie au niveau de lUnion.
La valeur ajoutée européenne du programme tient au fait que celui-ci soutient essentiellement une coopération transnationale et pluridisciplinaire entre un groupe restreint dautorités nationales compétentes hautement spécialisées, comme les banques centrales nationales, les autorités policières et judiciaires ainsi que des laboratoires techniques, coopération que les autorités nationales ne pourraient mobiliser si le programme nexistait pas.
La suppression du programme «Pericles 2020» en tant que programme autonome ou son éventuelle fusion avec dautres programmes de lUnion en vue de réaliser des économies déchelle serait synonyme de forte érosion de lexpertise du dispositif hautement efficace qui protège leuro. Les économies qui pourraient être effectuées compromettraient le niveau actuel de protection de leuro, ainsi que la capacité à répondre rapidement aux menaces émergentes.
Perspectives : un nombre limité dautorités nationales compétentes sollicitent un financement au titre du programme. En particulier, lItalie, la France et lEspagne viennent en tête pour ce qui est de la mise en uvre de mesures sy rapportant. La Commission relève en outre à cet égard que cest précisément dans ces trois États membres, avec lAllemagne, quenviron trois quarts des faux euros en circulation sont détectés. Ces pays sont par conséquent davantage préoccupés par la problématique du faux monnayage.
La Commission a appelé à une plus grande participation des autorités nationales compétentes. Sur les deux dernières années, les autorités nationales compétentes en Bulgarie, en Autriche, au Portugal et en Roumanie ont sollicité un financement pour la première fois.