Le Parlement européen a adopté par 466 voix pour, 139 contre et 38 abstentions, des amendements à la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil sur la gouvernance de lunion de lénergie, modifiant la directive 94/22/CE, la directive 98/70/CE, la directive 2009/31/CE, le règlement (CE) n° 663/2009, le règlement (CE) n° 715/2009, la directive 2009/73/CE, la directive 2009/119/CE du Conseil, la directive 2010/31/UE, la directive 2012/27/UE, la directive 2013/30/UE et la directive (UE) 2015/652 du Conseil, et abrogeant le règlement (UE) n° 525/2013.
La question a été renvoyée à la commission compétente pour négociations interinstitutionnelles.
Les principaux amendements adoptés en plénière portent sur les points suivants:
Objet et champ d'application: le Parlement a précisé que le mécanisme de gouvernance établi par règlement devrait également viser à:
Plans nationaux intégrés: au plus tard le 1er janvier 2019, et tous les dix ans par la suite, chaque État membre devrait notifier à la Commission un plan national intégré pour l'énergie et le climat. Le premier plan couvrirait la période de 2021 à 2030. Les plans suivants couvriraient la période de dix ans suivant immédiatement la fin de la période couverte par le régime précédent.
Les députés ont précisé que les plans nationaux devraient comprendre entre autres:
Les États membres devraient mettre à la disposition du public les plans présentés à la Commission.
Plateforme de dialogue multiniveaux: les États membres devrait établir une plateforme de dialogue multiniveaux permanente sur le climat et lénergie pour soutenir la participation des collectivités locales, des organisations de la société civile, des milieux daffaires, des investisseurs et du grand public à la gestion de la transition énergétique. Ils devraient soumettre à leur plateforme nationale les différentes options envisagées pour leurs politiques énergétiques et climatiques à court, moyen et long terme, ainsi qu'une analyse coûts-avantages pour chaque option.
Cohérence avec l'objectif climatique global: afin de respecter les engagements de laccord de Paris, la Commission devrait faire rapport, au plus tard le 1er juillet 2018, sur le budget carbone global restant correspondant à la poursuite des efforts visant à limiter lélévation de la température nettement en dessous de 2 °C, et de préférence à 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels, et présenter une analyse de la juste part revenant à lUnion à lhorizon 2050 et 2100.
Les États membres et la Commission, au nom de lUnion, devraient adopter, au plus tard le 1er janvier 2019 et tous les cinq ans par la suite, leurs stratégies sur le long terme en matière dénergie et de climat à un horizon de 30 ans. Ces stratégies devraient viser à mettre en place, au plus tard en 2050, un système énergétique à haute efficacité énergétique et fondé sur les énergies renouvelables dans lUnion.
La Commission évaluerait si les stratégies nationales à long terme sont adéquates pour la réalisation collective des objectifs de l'Union. Elle pourrait adresser des recommandations aux États membres et les assister dans leurs efforts de préparation et de mise en uvre des stratégies sur le long terme.
Stratégie relative au méthane: les députés ont demandé que la Commission analyse les implications quaurait, pour les politiques et les mesures, ladoption dun horizon de 20 ans pour le méthane. Sur base de cette analyse, elle devrait envisager des options politiques afin de résoudre le problème des émissions de méthane au moyen dune stratégie de lUnion relative au méthane, en accordant la priorité aux émissions de méthane liées à l'énergie et aux déchets.
Communication dinformations sur la précarité énergétique: le cas échéant, les États membres concernés devraient inclure dans le rapport davancement national intégré en matière d'énergie et de climat des informations sur la mise en uvre de son objectif général national indicatif visant à réduire le nombre de ménages en situation de précarité énergétique.
Plateforme électronique: la Commission devrait mettre en place une plate-forme publique en ligne pour faciliter la communication entre la Commission et les États membres, promouvoir la coopération entre les États membres et faciliter l'accès du public à l'information.
Communauté de lénergie : au plus tard six mois après la date dentrée en vigueur du règlement, la Commission devrait présenter une proposition en vue de son intégration dans le cadre de la Communauté de lénergie en vertu de larticle 79 du traité instituant la Communauté de lénergie.