Le Parlement européen a adopté une résolution sur les cas des militants pour les droits de lhomme Wu Gan, Xie Yang, Lee Ming-che et Tashi Wangchuk, ainsi que du moine tibétain Choekyi.
Le texte adopté en plénière avait été déposé par les groupes PPE, S&D, ECR, ALDE, Verts/ALE et EFDD.
Le respect des droits de lhomme universels, de la démocratie et de létat de droit devraient demeurer au cur de la relation quentretiennent de longue date lUnion européenne et la Chine.
Depuis larrivée au pouvoir de Xi Jinping, la situation en matière de droits de l'homme a continué de se dégrader, le gouvernement se montrant sans cesse plus hostile à lopposition pacifique, à la liberté dexpression et à la liberté de religion, ainsi quà létat de droit.
Les autorités chinoises ont détenu et poursuivi des centaines des défenseurs des droits de lhomme, davocats et de journalistes.
Entre 2015 et 2017, 4 militants des droits de lhomme en particulier Wi Gan, Xie Yang, Lee Ming-che et Tashi Wangchuk, ainsi que le moine tibétain Choekyi ont été soumis à des détentions, des condamnations et des peines arbitraires.
Le Parlement a rappelé à la Chine ses responsabilités en tant de puissance mondiale et a demandé aux autorités de Beijing de garantir, en toutes circonstances, le respect des droits de lhomme et des libertés fondamentales, conformément à la déclaration universelle des droits de lhomme et aux autres instruments internationaux relatifs aux droits de lhomme signés ou ratifiés par la Chine.
De plus, les autorités chinoises ont été enjointes à mettre fin à toute forme de harcèlement des défenseurs des droits de l'homme dans le pays pour leur permettre daccomplir leur mission sans entrave.
Les autorités chinoises ont été invitées à :
Le Parlement a réitéré son appel au gouvernement chinois de nouer le dialogue avec Sa Sainteté le dalaï-lama et ses représentants, et sest exprimé en faveur d'une résolution pacifique de la question du Tibet par le dialogue et la négociation pour accorder à celui-ci une véritable autonomie dans le cadre de la constitution chinoise.
Il a condamné les campagnes anti-bouddhisme orchestrées via l«éducation patriotique», qui saccompagne notamment de mesures destinées à placer la gestion des monastères bouddhistes tibétains sous la tutelle de lÉtat. Il sest inquiété du recours abusif au droit pénal chinois pour persécuter les Tibétains et les bouddhistes, dont les activités religieuses sont assimilées à du «sécessionnisme ».
En dernier lieu, les États-membres ont été appelés à adopter à légard de la Chine une attitude ferme fondée sur des valeurs, et à ne pas prendre dinitiatives ou de mesures unilatérales susceptibles de porter préjudice à la cohésion, à lefficacité et à la cohérence de laction de lUnion européenne. Les 28 États-membres et institutions européennes devraient être liés par une démarche et un message communs concernant les droits de lhomme en Chine.