Erasmus+ programme pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport 2014-2020

2011/0371(COD)

La Commission a présenté un rapport sur l’évaluation à mi-parcours du programme Erasmus+ (2014-2020), lequel s’appuie sur les rapports nationaux présentés par les pays participant au programme, sur un rapport d’évaluation établi par un contractant externe indépendant et sur plus d’un million de réponses reçues de l’ensemble des parties intéressées.

L’évaluation montre que le programme Erasmus+ est sur la bonne voie pour atteindre ses indicateurs de performance, tels qu’ils ont été fixés dans la base légale, notamment grâce à la participation, en moins de trois ans, de 1,8 million de personnes à des activités de mobilité et de plus de 240.000 organisations à des projets de coopération.

Entre 2007 et 2016, les programmes examinés ont financé la mobilité à des fins d’apprentissage de plus de 4,3 millions de jeunes et plus de 880.000 acteurs de terrain. En outre, un nombre nettement plus important de personnes a bénéficié des projets de coopération, portés par 940.000 organisations participantes.

Efficacité: l’évaluation montre qu’Erasmus+ est très apprécié par ses parties prenantes, ainsi que par le grand public, qui voit en ce programme la troisième réalisation la plus positive de l’Union européenne:

  • en ce qui concerne les étudiants, les programmes ont eu un effet positif sur l’acquisition d’aptitudes et de compétences, permettant ainsi de renforcer l’employabilité et l’esprit d’entreprise et de raccourcir la période de transition entre le système éducatif et le monde du travail (de 13 % par rapport aux personnes n’ayant pas participé à Erasmus+ ou aux programmes antérieurs);
  • pour les acteurs de terrain (enseignants, formateurs, animateurs socio-éducatifs, etc.), la participation est porteuse de développement professionnel, avec notamment une extension des possibilités de réseautage (+ 22 points de pourcentage) et un recours accru  aux ressources numériques (+ 5 points), le tout assorti d’un sentiment accru d’attachement à l’Europe (+ 6 points).

L’évaluation a également confirmé que les programmes examinés ont eu une incidence sur la conception et la mise en œuvre des politiques en matière d’éducation, de formation, de jeunesse et de sport, en particulier dans l’enseignement supérieur. Sur le long terme, les programmes ont accru le sentiment que la mobilité à des fins d’apprentissage est bénéfique et que les acquis de l’apprentissage devraient être largement validés et reconnus.

La Commission entend:

  • intensifier ses efforts pour rendre Erasmus+ plus accessible aux personnes issues de milieux défavorisés ou ayant des besoins spécifiques;
  • faire en sorte que les résultats positifs des projets soient pris en compte au niveau national de manière plus efficace;
  • examiner les possibilités de développer et de financer à plus grande échelle (notamment grâce à l’appui des Fonds structurels et d’investissement européens) les projets Erasmus+ couronnés de succès;
  • renforcer le futur programme Erasmus+ en ce qui concerne toutes les catégories d’apprenants (élèves, étudiants, stagiaires et apprentis confondus) et d’enseignants, l’objectif étant de doubler le nombre de participants et de toucher les apprenants issus de milieux défavorisés d’ici à 2025.

Valeur ajoutée de l’UE et pertinence: à la lumière des résultats obtenus, l’évaluation souligne la valeur ajoutée européenne des programmes évalués. Erasmus+ était en meilleure adéquation avec les politiques de l’UE que ses prédécesseurs.

Le futur programme devrait continuer de contribuer à la mise en œuvre des priorités politiques de l’UE tout en conservant sa souplesse pour s’adapter en cas de besoin et en présentant une grande pertinence pour les pays participants. Certaines actions, notamment celles venant à l’appui de partenariats, pourraient être axées sur un nombre plus restreint de priorités.

La Commission envisage, entre autres:

  • de remanier les activités Jean Monnet de manière à en élargir le groupe cible (en les étendant aux écoles) afin de sensibiliser les participants aux valeurs communes européennes;
  • d’examiner comment cibler davantage l’appui de l’UE aux activités transnationales dans le secteur de la formation des adultes;
  • de cibler davantage certaines actions dans le domaine du sport, en mettant notamment l’accent sur les aspects liés à l’inclusion sociale.

Efficience et simplification: les actions de mobilité d’Erasmus+ présentent clairement un bon rapport coût-efficacité, en particulier pour ce qui est de la mobilité des apprenants (dont le coût pour l’UE s’élève à 15 EUR par jour et par apprenant).

Un défi majeur consistera à améliorer l’efficience des actions décentralisées menées avec les pays partenaires.

Le futur programme devrait consolider encore les gains d’efficacité actuels, et notamment réduire la charge administrative en simplifiant les procédures de demande et d’établissement de rapports, en améliorant l’interopérabilité et la convivialité des outils informatiques et en renforçant la flexibilité budgétaire, tout en préservant l’obligation de rendre des comptes.