Le Parlement européen a adopté par 512 voix pour, 107 contre et 68 abstentions, une résolution sur légalité des genres dans les accords commerciaux de lUnion européenne.
Les députés ont soutenu que le commerce nétait pas neutre du point de vue du genre et que les politiques commerciales et les accords de commerce et dinvestissement navaient pas les mêmes répercussions sur les femmes et sur les hommes en raison des inégalités structurelles entre les sexes.
Légalité des genres est un objectif universel consacré par de nombreux instruments internationaux, comme la charte des Nations unies. LUnion sest résolument engagée à promouvoir et à garantir légalité entre les hommes et les femmes dans le cadre de ses traités fondamentaux, dont la charte des droits fondamentaux de lUnion européenne.
Le Parlement a déclaré que la nouvelle génération daccords commerciaux devrait promouvoir les normes et instruments juridiques pertinents à léchelle internationale, en particulier en matière dégalité entre les genres, tels que la convention sur lélimination de toutes les formes de discrimination à légard des femmes (CEDAW), le Programme daction de Beijing, les conventions fondamentales de lOrganisation internationale du travail (OIT) et les objectifs de développement durable (ODD).
Le Parlement a soutenu que des dispositions contraignantes et applicables dans les accords commerciaux de lUnion étaient nécessaires pour garantir le respect des normes des droits de lhomme, notamment légalité de genres.
La Commission, lUnion européenne et ses États membres ont invités, entre autres, à:
Considérations par secteurs: le Parlement a également formulé des recommandations concrètes quant à ce que lUnion peut et doit faire pour solidifier son engagement sur la question des inégalités entre femmes et hommes dans divers secteurs marqués par une relation de cause à effet propre au genre tels que ceux des services, de la manufacture, de lagriculture, du vêtement, des droits de propriété intellectuelle.
Les députés ont demandé des mesures contraignantes visant à lutter contre lexploitation des femmes dans les industries plus orientées vers lexportation, notamment dans les secteurs textile et agricole. Ils ont recommandé de donner une plus grande priorité aux femmes qui travaillent dans le secteur informel de léconomie, reconnaissant ainsi la nécessité de renforcer les normes de travail décent pour les femmes dans ce secteur.
Enfin, ils ont invité la Commission à prolonger ses mesures de soutien aux micro, petites et moyennes entreprises, en mettant laccent sur les mesures destinées aux entreprises de ce type dirigées par des femmes. La Commission devrait aider à établir des partenariats entre les femmes entrepreneuses dans lUnion et leurs homologues des pays en développement.