Rapports annuels 2015-2016 sur la subsidiarité et la proportionnalité
La commission des affaires juridiques a adopté un rapport dinitiative de Mady DELVAUX (S&D, LU) sur les rapports annuels 2015-2016 sur la subsidiarité et la proportionnalité.
Des principes fondamentaux au service de lexercice des compétences de lUnion: le rapport a souligné que la subsidiarité et la proportionnalité étaient des principes fondamentaux que les institutions de lUnion devaient prendre en considération lorsquelles exercent les compétences de lUnion afin de garantir que laction de lUnion apporte de la valeur ajoutée, quelle est nécessaire et quelle poursuit des objectifs que les États membres sont incapables datteindre seuls.
Les députés ont toutefois attiré lattention sur le fait que ces principes peuvent être utilisés à mauvais escient pour servir des fins eurosceptiques. Aussi, les institutions de lUnion devraient rester vigilantes pour éviter ce risque. Le principe de subsidiarité ne saurait être invoqué à des fins dinterprétation restrictive des compétences que les traités européens confèrent à lUnion.
Parlements nationaux: le rapport a salué lintérêt croissant marqué des parlements nationaux dans le processus décisionnel de lUnion et ce, dans un contexte de baisse de lactivité législative. Il sest félicité du nombre davis motivés (65) présentés par les parlements nationaux en 2016, qui est le troisième plus important enregistré au cours dune année civile depuis lintroduction du mécanisme de contrôle de la subsidiarité dans le traité de Lisbonne. Il a constaté, en outre, la hausse sensible du nombre davis reçus par la Commission dans le cadre du dialogue politique, passant de 350 à 620.
Les députés ont encouragé les parlements nationaux à poursuivre leurs contacts et à les renforcer davantage, également de manière bilatérale, en vue daméliorer la coopération entre les États membres. Ils se sont également félicités que le Parlement joue davantage le rôle dinterlocuteur des parlements nationaux et dintermédiaire entre ceux-ci. Le renforcement du dialogue au niveau politique avec les parlements nationaux pourrait être un moyen de rationaliser les contrôles de subsidiarité et de proportionnalité. Les parlements nationaux et régionaux devraient également renforcer leurs liens avec le Comité des régions.
Analyses dimpact: les députés ont pris acte du travail accompli par le comité danalyse dimpact et son successeur à compter de juillet 2015, le comité dexamen de la réglementation. Ils ont noté quen 2016, la part danalyses dimpact considérées comme insuffisantes par le comité dexamen de la réglementation était de 15 % en se félicitant que ces pourcentages soient en baisse par rapport aux années précédentes.
Mieux légiférer: les députés ont constaté que la mise en uvre du programme «Mieux légiférer» a conduit la Commission à développer des instruments et des procédures internes plus solides afin déviter les violations du principe de subsidiarité. Ils ont salué le fait que la subsidiarité et la proportionnalité fassent désormais partie du contrôle de qualité réalisé par le comité dexamen de la réglementation.
Nouveaux outils: les députés ont relevé quil existait déjà plusieurs outils qui permettent aux parlements nationaux et aux citoyens de participer à chaque étape de la procédure législative et garantissent ainsi un contrôle du respect des principes de subsidiarité et de proportionnalité. Les députés ont dès lors encouragé le recours à toutes les possibilités offertes par ces outils existants, en évitant autant que possible de créer des structures administratives encore plus complexes ni de longues procédures dans un contexte où lUnion a déjà du mal à se faire comprendre de ses citoyens.
Les États membres sont invités à organiser des campagnes dinformations et des séminaires ciblés, afin dinformer précisément les citoyens des possibilités quils ont de participer à chaque étape du processus législatif.