OBJECTIF: améliorer le système d'information sur les visas (VIS) afin de mieux sécuriser les frontières extérieures de l'UE
ACTE PROPOSÉ: Règlement du Parlement européen et du Conseil.
RÔLE DU PARLEMENT EUROPÉEN: le Parlement européen décide conformément à la procédure législative ordinaire sur un pied dégalité avec le Conseil.
CONTEXTE: le système dinformation sur les visas (VIS) a été créé par la décision 2004/512/CE du Conseil en vue de faire office de solution technologique pour léchange de données sur les visas entre les États membres.
Depuis 2011, le VIS facilite la procédure de délivrance des visas de court séjour et permet aux autorités chargées des visas, des frontières, de lasile et de la migration de vérifier rapidement et efficacement les informations nécessaires concernant les ressortissants de pays tiers ayant besoin dun visa pour se rendre dans lUnion européenne. La politique commune de visas de lUE constitue un volet essentiel de lacquis de Schengen.
Depuis l'entrée en vigueur du code des visas 2010, l'environnement dans lequel s'inscrit la politique des visas a connu d'importantes mutations. Au cours des dernières années, l'Union s'est trouvée confrontée à de nouveaux défis en matière de sécurité et de migration.
Dans ce contexte, l'Union améliore ses systèmes d'information destinés à la gestion des frontières afin de combler les lacunes en matière d'information et de renforcer la sécurité intérieure. En décembre 2017, la Commission a proposé les règles sur linteropérabilité des systèmes dinformation de lUnion afin de faire en sorte quils fonctionnent ensemble de manière plus intelligente et plus efficiente. En 2016, le règlement relatif au système dentrée/de sortie de Schengen (EES) a établi que les systèmes EES et VIS pouvaient devenir entièrement interopérable afin dobtenir un tableau complet de lhistorique des demandes de visa des ressortissants de pays tiers.
Outre le travail sur linteropérabilité lancé en avril 2016 en vue de créer des systèmes dinformation plus robustes et plus intelligents au service des frontières et de la sécurité, une évaluation globale du VIS a été réalisée en 2016. Lévaluation a souligné que le VIS atteignait ses objectifs et remplissait ses fonctions, mais que les nouveaux défis en matière de visas et de gestion des frontières et de migration imposaient dapprofondir son développement dans plusieurs domaines.
Dans la mesure où le VIS est un élément important du cadre sur lequel repose la politique des visas, la présente proposition complète la récente proposition de modification du code des visas présentée par la Commission le 14 mars 2018.
ANALYSE DIMPACT: la présente proposition suit les options privilégiées par lanalyse dimpact concernant i) la conservation dans le VIS dune copie de la page des données biographiques du document de voyage, ii) labaissement de lâge du relevé des empreintes digitales et iii) la possibilité de vérifications automatisées quant aux risques en matière de migration et de sécurité dans les bases de données disponibles.
CONTENU: la proposition de règlement vise à i) faciliter la procédure de demande de visa; ii) faciliter et renforcer les vérifications aux points de passage des frontières extérieures et sur le territoire des États membres; iii) renforcer la sécurité intérieure de lespace Schengen en facilitant léchange dinformations entre les États membres sur les ressortissants de pays tiers titulaires de visas de long séjour et de titres de séjour. Elle implique dapporter des modifications au règlement (CE) nº 810/2009 (le code des visas), au règlement (CE) nº 767/2008 (VIS), au règlement (UE) 2017/2226 (le règlement EES), au règlement sur linteropérabilité ainsi quau règlement (UE) 2016/399 (le code frontières Schengen).
Les principaux objectifs de la proposition sont les suivants:
INCIDENCE BUDGÉTAIRE: suivant létude technique réalisée en 2016 par lagence eu-LISA, le budget nécessaire est estimé à 182 millions EUR. La phase de développement est prévue entre 2021 et 2023, et les fonds nécessaires feront donc partie du montant alloué au titre du prochain budget de lUnion. Si la proposition est adoptée avant le prochain cadre financier, les ressources nécessaires (estimées à 1,5 million EUR) seront financées par la ligne budgétaire FSI-Frontières et visas et les montants seront déduits du montant affecté pour la période 2021-2023.