La commission de la pêche a adopté un rapport dinitiative de Carlos ITURGAIZ (PPE, ES) intitulé « Vers un secteur européen de laquaculture durable et compétitif: état des lieux et défis à venir ».
Laquaculture est un secteur économique innovant à haut potentiel technologique et lactivité de production alimentaire qui connaît lexpansion la plus rapide. En Europe, laquaculture représente 20 % environ de la production de poisson et emploie directement quelque 85.000 personnes.
Dans le prolongement de la communication de la Commission intitulée «Orientations stratégiques pour le développement durable de laquaculture de lUnion européenne», les députés ont formulé un certain nombre de recommandations en vue de mettre en place un secteur aquacole de lUnion croissant, dynamique, durable et innovant.
Libérer le potentiel de laquaculture de lUnion: le rapport a souligné la nécessité de stimuler le développement de laquaculture durable, sa diversification et son innovation, tout en préservant le bon fonctionnement des écosystèmes marins:
Une croissance durable devrait reposer sur:
La législation de lUnion devrait être mieux adaptée aux réalités, aux spécificités et aux besoins de laquaculture dans le cadre de la politique commune de la pêche et dans le respect, entre autres, de la législation environnementale de lUnion européenne. La durabilité environnementale devrait aller de pair avec la durabilité sociale et économique.
Renforcer la compétitivité de laquaculture de lUnion européenne à lintérieur et à lextérieur des frontières de lUE: regrettant labsence de conditions de concurrence équitables et les distorsions de concurrence dangereuses qui caractérisent ce secteur, les députés ont demandé que les produits de laquaculture importés soient soumis aux mêmes normes environnementales, de sécurité alimentaire et socio-professionnelles et de respect des droits de lhomme que les opérateurs de lUnion européenne. Ils ont insisté pour que des mesures soient prises pour encourager les investissements de lUnion dans des projets aquacoles menés dans les pays tiers.
Le rapport a également suggéré :
Financement suffisant: les députés ont demandé que lUnion, dans le cadre de sa politique commune de la pêche pour laprès-2020, porte à 75 % le montant des investissements dans laquaculture en eau douce, et ce, afin de promouvoir la volonté dinvestir et daider les pisciculteurs. Ils ont également demandé à la Commission délaborer, avec la Banque européenne dinvestissement, un système de bonification dintérêt au niveau de lUnion pour linvestissement dans laquaculture et le financement dun fonds de roulement.
Pour lavenir, les députés ont proposé un accroissement du soutien de lUnion aux activités de recherche, développement et innovation liées à laquaculture, avec une attention particulière portée aux secteurs liés à la durabilité économique et à la compétitivité internationale.
La Commission est invitée à déployer davantage defforts et à apporter lassistance supplémentaire nécessaire aux utilisateurs du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) pour leur permettre daccéder aux financements.