La commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures a adopté, suivant la procédure de consultation, le rapport de Monica MACOVEI (ECR, RO) sur le projet de décision du Conseil concernant la mise en application en République de Bulgarie et en Roumanie des dispositions restantes de lacquis de Schengen relatives au système dinformation Schengen.
La commission parlementaire a recommandé que le Parlement européen approuve le projet du Conseil.
Le projet de décision du Conseil vise à supprimer les restrictions restantes concernant lutilisation du système dinformation Schengen (SIS) par la Bulgarie et la Roumanie. Les contrôles effectués par la Bulgarie et la Roumanie à leurs frontières extérieures et sur leur territoire devraient devenir plus efficaces grâce à lintroduction dans le SIS de signalements aux fins de non-admission ou dinterdiction de séjour ainsi quà lexécution des signalements de cette nature introduits par dautres États membres.
Comme le rappelle lexposé des motifs accompagnant le rapport, le Parlement européen a approuvé en juin 2011, ladhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à lespace Schengen, indiquant dans une résolution législative que ces deux pays étaient prêts à intégrer lespace Schengen dépourvu de contrôles aux frontières. Depuis 2011, le Parlement européen a demandé à maintes reprises lélargissement de lespace Schengen à ces deux pays et a demandé au Conseil de prendre la décision finale autorisant la suppression des contrôles aux frontières intérieures avec la Bulgarie et la Roumanie.
En octobre 2017, le Conseil a adopté la décision (UE) 2017/1908 concernant la mise en application en Bulgarie et en Roumanie de certaines dispositions de lacquis de Schengen relatives au système dinformation sur les visas (VIS).
La Bulgarie et la Roumanie jouent un rôle essentiel dans les opérations de surveillance dans la mer Noire, ainsi que sur le Danube. Ces deux pays ont des frontières communes avec la Turquie, la Moldavie, lUkraine, la Serbie et lancienne République yougoslave de Macédoine, qui constituent des zones tampons importantes à lentrée de lespace Schengen. La Roumanie contribue de façon importante aux opérations logistiques de lAgence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.
Compte tenu de ces éléments, la décision du Conseil proposée représenterait une évolution positive de la participation de la Bulgarie et la Roumanie à lacquis de Schengen et permettrait de renforcer le niveau de sécurité de lespace Schengen.