La commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures a adopté le rapport de Claude MORAES (S&D, UK) sur la recommandation de décision du Conseil, présentée par la Commission, autorisant louverture de négociations en vue dun accord entre lUnion européenne et la République algérienne démocratique et populaire sur léchange de données à caractère personnel entre lAgence de lUnion européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) et les autorités algériennes compétentes pour lutter contre les formes graves de criminalité et le terrorisme.
Le rapport souligne quil est nécessaire dévaluer la nécessité ainsi que la proportionnalité de la coopération avec lAlgérie en matière répressive pour les intérêts de lUnion européenne en matière de sécurité et demande à la Commission deffectuer une analyse dimpact approfondie sur la question.
Les députés estiment quil convient de rester prudent lors de la définition du mandat de négociation de laccord entre lUnion européenne et lAlgérie. Ils demandent à la Commission deffectuer une évaluation dimpact appropriée en vue de définir les garanties quil convient dintégrer dans laccord.
Le rapport insiste pour que le niveau de protection résultant de laccord soit substantiellement équivalent au niveau de protection offert par la législation de lUnion. En cas dimpossibilité de garantir un tel niveau de protection, aussi bien dans la législation que dans la pratique, laccord ne devrait pas être conclu.
LAccord devrait en particulier contenir :
Les députés insistent sur la nécessité :
Compte tenu des caractéristiques sociétales et du contexte culturel différents de lAlgérie par rapport à lUnion européenne et du fait que les actes criminels sont définis différemment dans lUnion et en Algérie, les députés estiment que le transfert de données à caractère personnel révélant lorigine raciale ou ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques, lappartenance syndicale, les données génétiques ou les données relatives à la santé et à la vie sexuelle des personnes ne devrait avoir lieu que dans des cas très exceptionnels et être assorti des garanties claires pour la personne concernée et les personnes liées à cette dernière.
Le rapport souligne enfin que lapprobation du Parlement européen en vue de la conclusion de laccord dépend de sa participation satisfaisante à toutes les étapes de la procédure.