Le Parlement européen a adopté, par 506 voix pour, 97 contre et 30 abstentions, une résolution sur la recommandation de décision du Conseil, présentée par la Commission, autorisant louverture de négociations en vue dun accord entre lUnion européenne et la République algérienne démocratique et populaire sur léchange de données à caractère personnel entre lAgence de lUnion européenne pour la coopération des services répressifs (Europol) et les autorités algériennes compétentes pour lutter contre les formes graves de criminalité et le terrorisme.
Évaluer les risques: le Parlement a suggéré dévaluer la nécessité ainsi que la proportionnalité de la coopération avec lAlgérie en matière répressive pour les intérêts de lUnion européenne en matière de sécurité et a demandé à la Commission deffectuer une analyse dimpact approfondie sur la question. Les députés ont estimé quil convenait de rester prudent lors de la définition du mandat de négociation de laccord entre lUnion européenne et lAlgérie. Ils ont demandé à la Commission deffectuer une évaluation dimpact appropriée en vue de définir les garanties à intégrer dans laccord.
Assurer une protection équivalente: la cohérence avec les articles 7 et 8 de la charte des droits fondamentaux, et avec les autres libertés et droits fondamentaux consacrés par la charte devrait être pleinement assurée dans le pays tiers destinataire. Le Parlement a insisté pour que le niveau de protection résultant de laccord soit substantiellement équivalent au niveau de protection offert par la législation de lUnion. En cas dimpossibilité de garantir un tel niveau de protection, aussi bien dans la législation que dans la pratique, laccord ne devrait pas être conclu.
LAccord devrait en particulier contenir :
Les députés ont insisté sur la nécessité :
Données sensibles: compte tenu des caractéristiques sociétales et du contexte culturel différents de lAlgérie par rapport à lUnion européenne et du fait que les actes criminels sont définis différemment dans lUnion et en Algérie, le Parlement a estimé que le transfert de données à caractère personnel révélant lorigine raciale ou ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques, lappartenance syndicale, les données génétiques ou les données relatives à la santé et à la vie sexuelle des personnes ne devrait avoir lieu que dans des cas très exceptionnels et être assorti des garanties claires pour la personne concernée et les personnes liées à cette dernière.
La résolution a enfin souligné que lapprobation du Parlement européen en vue de la conclusion de laccord dépendait de sa participation satisfaisante à toutes les étapes de la procédure.