OBJECTIF: autoriser lAutriche, Chypre, la Croatie, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et le Royaume-Uni à accepter, dans lintérêt de lUnion européenne, ladhésion de la République dominicaine à la convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de lenlèvement international denfants («la convention de 1980»).
ACTE PROPOSÉ: Décision du Conseil.
RÔLE DU PARLEMENT EUROPÉEN: le Conseil adopte lacte après consultation du Parlement européen mais sans être tenu de suivre l'avis de celui-ci.
CONTEXTE: la convention de 1980 a été ratifiée par 98 pays dont tous les États membres de lUnion européenne. Elle a pour objet de rétablir le statu quo moyennant le retour immédiat des enfants déplacés ou retenus illicitement, grâce à un système de coopération entre les autorités centrales désignées par les parties contractantes.
La prévention de l'enlèvement d'enfants étant un élément essentiel de la politique de l'UE en matière de promotion des droits de l'enfant, l'Union européenne s'efforce d'améliorer l'application de la convention de 1980 au niveau international et encourage les pays tiers à y adhérer.
La convention de 1980 prévoit que celle-ci sapplique dans les rapports entre lÉtat adhérant et les États contractants qui auront déclaré accepter cette adhésion. Dans son avis 1/13, la Cour de justice de lUnion européenne a déclaré que lacceptation de ladhésion dun État tiers à la convention de La Haye de 1980 relève de la compétence exclusive de lUnion européenne. En conséquence, la décision daccepter ou non ladhésion de la République dominicaine doit être prise au niveau de lUE par la voie dune décision du Conseil.
La République dominicaine a déposé l'instrument d'adhésion à la convention de 1980 le 11 août 2004. La convention de 1980 est déjà en vigueur entre ce pays tiers et 20 États membres de lUnion européenne. Consultés par la Commission, lAutriche, Chypre, la Croatie, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et le Royaume-Uni, ont émis un avis favorable à ladhésion de la République dominicaine à la convention.
En ce qui concerne les enlèvements parentaux, la convention de 1980 est le pendant international du règlement nº 2201/2003 du Conseil (dit «règlement Bruxelles II bis») dont lun des principaux objectifs est de dissuader les parents denlever leurs enfants pour les emmener dans un autre État membre en établissant des procédures qui garantissent le retour immédiat de lenfant dans lÉtat membre où il a sa résidence habituelle.
Quatorze décisions du Conseil ont déjà été adoptées entre juin 2015 et décembre 2017 afin daccepter ladhésion à la convention de La Haye de 1980 sur lenlèvement international denfants de 20 pays tiers (Maroc, Singapour, Fédération de Russie, Albanie, Andorre, Seychelles, Arménie, République de Corée, Kazakhstan, Pérou, Géorgie, Afrique du Sud, Chili, Islande, Bahamas, Panama, Uruguay, Colombie, El Salvador et Saint-Marin).
CONTENU: la Commission propose que le Conseil adopte une décision autorisant lAutriche, Chypre, la Croatie, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et le Royaume-Uni à accepter, dans lintérêt de lUnion, ladhésion de la République dominicaine à la convention de La Haye de 1980. La proposition est liée à lobjectif général de protection des droits de lenfant consacré à larticle 3 du traité sur lUnion européenne.
LAutriche, Chypre, la Croatie, le Luxembourg, le Portugal, la Roumanie et le Royaume-Uni devraient déposer leur déclaration dacceptation au plus tard douze mois après la date dadoption de la présente décision.
Le Royaume-Uni et l'Irlande sont liés par le règlement Bruxelles II bis et participent donc à ladoption et à lapplication de la présente décision.
Lacceptation de lAutriche, de Chypre, de la Croatie, du Luxembourg, du Portugal, de la Roumanie et du Royaume-Uni aurait pour effet de rendre applicable la convention de 1980 entre la République dominicaine et tous les États membres de lUE, à lexception du Danemark.