Accord CE/Canada: services aériens
La commission des transports et du tourisme a adopté le rapport de Francisco ASSIS (S&D, PT) sur le projet de décision du Conseil concernant la conclusion, au nom de lUnion, de laccord de transport aérien entre la Communauté européenne et ses États membres, dune part, et le Canada, dautre part.
La commission a recommandé que le Parlement européen donne son approbation à la conclusion de laccord.
L'accord a été signé les 17 et 18 décembre 2009, sous réserve de sa conclusion à une date ultérieure, conformément à la décision 2010/417/CE du Conseil. Il a été ratifié par tous les États membres, à l'exception de la Croatie. Il est appliqué à titre provisoire depuis sa signature.
Le 10 janvier 2018, la Commission a présenté une proposition modifiée de décision du Conseil concernant la conclusion de laccord en vue de tenir compte de lentrée en vigueur du traité de Lisbonne et des modifications requises par la Cour de justice de lUnion européenne dans son arrêt rendu le 28 avril 2015(3) dans laffaire C-28/12.
Le Parlement européen est consulté à nouveau pour approbation sur le projet de décision visant à conclure laccord au nom de l'Union.
Laccord prévoit la mise en place progressive de droits de trafic et de possibilités dinvestissement ainsi quune coopération approfondie dans plusieurs domaines, notamment la sécurité, la sûreté, les questions sociales, les intérêts des consommateurs, lenvironnement, la gestion du trafic aérien, les aides dÉtat et la concurrence.
Comme lindique lexposé des motifs accompagnant la recommandation, toutes les compagnies aériennes de lUnion européenne pourront exploiter des vols directs à destination du Canada depuis nimporte quel aéroport européen.
Laccord supprime toutes les restrictions existantes relatives aux routes, aux prix ou au nombre de vols hebdomadaires entre le Canada et lUnion européenne. Les transporteurs auront la faculté de conclure des accords commerciaux, comme des accords de partage de code, mais aussi de définir leurs tarifs dans le respect du droit de la concurrence.
Laccord comporte des dispositions en vue de louverture progressive (suivant quatre phases) des marchés associée à loctroi de libertés dinvestissement plus grandes de part et dautre. Il prévoit :
- la collaboration des deux parties afin datténuer les effets du transport aérien sur le changement climatique;
- la reconnaissance mutuelle des normes et la mise en place dun système de contrôle de sûreté unique (qui permettrait de dispenser les passagers, les bagages et les marchandises en transit de nouveaux contrôles de sécurité);
- des dispositions à renforcer les intérêts des consommateurs, les parties sengageant notamment à se consulter sur des questions telles que le dédommagement pour refus dembarquement, la définition de mesures daccessibilité ou le remboursement des passagers;
- un dispositif rigoureux pour veiller à ce que les transporteurs ne puissent être victimes de discriminations en matière daccès aux infrastructures ou aux subventions publiques.
Selon une étude lancée par la Commission, la conclusion dun accord de ciel ouvert avec le Canada engendrerait une hausse de 500.000 passagers supplémentaires la première année. Dans un délai de quelques années, ce sont 3,5 millions de personnes supplémentaires qui pourront profiter des possibilités offertes par cet accord. Laccord pourrait générer un gain dau moins 72 millions deuros pour les consommateurs grâce à la baisse des tarifs et permettrait également de créer des emplois.