Le Parlement européen a adopté par 564 voix pour, 71 contre et 49 abstentions, une résolution sur les relations entre lUnion européenne et les pays tiers en matière de réglementation et de surveillance des services financiers.
Relations avec les pays tiers depuis la crise: depuis la crise financière, plus de 40 nouveaux textes législatifs financiers de lUnion ont été adoptés, dont 15 contiennent des «dispositions relatives aux pays tiers» qui donnent à la Commission, au nom de lUnion, la faculté de décider unilatéralement si les dispositions réglementaires des pays et territoires étrangers peuvent être considérées comme équivalentes. Il nexiste pas de cadre unique sur lequel se fondent les décisions déquivalence, chaque acte législatif définissant un régime déquivalence ciblé adapté à ses objectifs stratégiques.
Le Parlement a reconnu que la démarche consistant à renforcer la réglementation et la coopération en matière de surveillance entre lUE et les pays tiers a contribué à améliorer la cohérence générale des réglementations financières et a contribué à rendre lUE plus résistante aux chocs financiers mondiaux.
Dans un contexte où la coopération internationale devient de plus en plus difficile en raison des divergences des intérêts nationaux, les députés ont insisté sur le fait que tout cadre de coopération internationale en matière de réglementation et de surveillance devrait préserver la stabilité financière de lUnion et respecter son régime et ses normes réglementaires et de surveillance ainsi que leur application.
Procédures déquivalence de lUnion: le Parlement a souligné que, grâce à ses relations avec les pays tiers en matière de réglementation et de surveillance des services financiers, lUE devrait renforcer la coopération fiscale avec les pays tiers, conformément aux normes internationales et à ses normes. Les décisions déquivalence devraient en particulier :
Mettre en place un cadre structuré cohérent: en létat actuel des choses, les députés ont estimé que le processus doctroi de léquivalence de lUE à un pays tiers en matière de services financiers devrait offrir une plus grande transparence à légard du Parlement européen. Ils ont insisté sur le fait que ce processus devrait être soumis à un examen approprié du Parlement et du Conseil et que ces décisions devraient être prises par la voie dactes délégués, et, si nécessaire, facilitées par une procédure dabsence d'objection de principe.
Le Parlement a préconisé de mettre au point un cadre cohérent pour la surveillance continue dun régime équivalent de pays tiers impliquant linformation régulière du Parlement sur les révisions de la réglementation et sur la surveillance engagées par les pays tiers. Les autorités européennes de surveillance (AES) devraient avoir la compétence de conseiller la Commission et de suivre lévolution de la réglementation et de la surveillance dans les pays tiers. Les décisions déquivalence devraient être suivies en continu par lAES compétente et le résultat de ce suivi devrait être rendu public. Les AES devraient également effectuer des évaluations ad hoc de lévolution de la situation dans les pays tiers sur la base de demandes motivées du Parlement, du Conseil et de la Commission.
La Commission est invitée à :
Le Parlement a également souligne le rôle de lUnion européenne dans les travaux normatifs sur la scène mondiale en matière de réglementation financière. Il a demandé à cette fin que le forum conjoint sur la réglementation financière entre lUE et les États-Unis comporte des réunions plus régulières afin dinstaurer une coordination plus fréquente et systématique.